Ali Akbar Salhi le vice-président iranien, menace et fixe un ultimatum à l'AIEA, Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) et au groupe des « 5+1 ». L'Iran enrichira lui-même son l'uranium à 20% (la limite entre le nucléaire civil et le nucléaire à caractère militaire) s'ils ne répondent pas avant mercredi, soit demain, à la demande iranienne de combustible pour son réacteur de Téhéran. «Je pense qu'il existe encore une opportunité diplomatique. Ils sont libres de choisir et l'Iran décidera en conséquence», déclare Ali Larijani, le président du parlement iranien, lors d'une conférence de presse. Ces deux déclarations illustrent on ne peut mieux le chaud et le froid que soufflent les iraniens au lendemain de leur menace de construire 10 nouvelles usines d'enrichissement d'uranium et de réduire leur coopération avec l'AIEA, deux jours après l'adoption par l'Agence d'une résolution les condamnant sur leur programme nucléaire controversé. Elle relance le débat et les menaces. La France évoque de «nouvelles sanctions économiques». La Grande-Bretagne envisage ces dernières pour «la fin de l'année». L'Allemagne rappelle que la patiencede la communauté internationale n'est pas illimitée et parle de sanctions plus lourdes. Pour Washington, Londres et Paris les projets de Téhéran sont susceptibles de déboucher sur la construction d'une bombe atomique. Seules la Chine et la Russie, traditionnellement plus compréhensives, souhaitent éviter l'escalade avec l'Iran qui tout en s'accrochant à son droit à la maitrise de la technologie nucléaire civile laisse la porte ouverte à la diplomatie même si son chef de la diplomatie qualifie de « tyrannique » l'AIEA.