« Nous suspendons notre participation aux négociations de Ouagadougou jusqu'au retour au pouvoir du Capitaine Moussa Dadis Camara qui est toujours soigné au Maroc» déclare le Colonel Moussa Keita, le ministre Secrétaire Permanent du Conseil national pour la démocratie et le développement (CNDD, junte) reconnaissant que le salut de son peuple viendra par la négociation engagée à Ouagadougou après le massacre d'opposants guinéens le 28 septembre (150 morts). Ce témoignage de loyauté à son commandant en chef blessé par balles, à la tête, le 3 décembre, par son aide de camp, Aboubacar Sidiki Diakité, dit Toumba. exhibé, l'armée guinéenne qui affirme ne ménager aucun n'effort pour retrouver l'auteur de la tentative d'assassinat du Président Camara, met en cause les services secrets français à travers leur ministère des Affaires étrangères d'être derrière les attentats du 3 décembre 2009. Selon M. Idrissa Cherif, le ministre conseiller à la communication et porte parole du gouvernement, parmi les personnes arrêtées et interrogées, plusieurs seraient passées aux aveux. « Ils ont eu des complices aussi bien à l'intérieur du pays qu'à l'extérieur et nous en avons les preuves. Dans les prochains jours, vous serez édifiés » dit-il sans dire s'il soupçonne comme le CNDD, la France d'abriter dans son ambassade Toumba Diakité. Au ministère français des affaires étrangères, on qualifie ces accusations « de rumeurs absurdes ». « Il n'y a pas de temps à perdre en polémiques stériles. Les efforts doivent porter sur les élections que le peuple guinéen attend. C'est cela la priorité et c'est aussi l'attente de la communauté internationale » déclare le porte-parole du quai d'Orsay, Bernard Valero. Les accusations d'Idrissa Chérif sont-elles une manipulation visant à susciter de la sympathie au profit de la junte, ou comportent-elles à une part de vérité ? L'avenir nous le dira. En attendant le ton monte entre l'opposition et la junte et cette dernière et Bernard Kouchner.