Photo: Horizons. Le texte de la Charte d'éthique et de déontologie propre à l'Université entrera en vigueur au courant du premier semestre de l'année universitaire en cours. Le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique organisera au mois de janvier prochain un débat sur le sujet auquel prendra part l'ensemble des partenaires : enseignants, Conseil de l'éthique et étudiants. « Après une année de concertations préliminaires, le texte sera soumis à débat avant son application », indique la Communication du ministère. Celle-ci affirme que le projet de la charte se veut un parapet pour contrer les dérapages constatés à l'Université tant dans le corps enseignants, étudiants et administration. De son côté, le coordinateur du Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes), Abdelmalek Rahmani, indique que son organisation réunira aujourd'hui son Conseil national à Sétif pour débattre du projet de la charte. Le Cnes qui regrette le fait de ne pas être partie prenante dans l'élaboration du texte de la charte, constate que le projet devrait « mieux » définir le rôle de la Commission et celui du Conseil universitaire. A cela s'ajoute, poursuit le coordinateur, la détermination des rapports entre enseignants et administration «en conflit permanent» indique-t-il. Pour M. Rahmani, «la prise en considération de ces deux aspects est nécessaire pour éviter tout échec au projet ». A signaler à ce propos que la charte en question s'articule sur un ensemble de jalons susceptibles de garantir l'efficacité pour ne citer que l'intégrité, la compétence, le respect mutuel, l'esprit critique, la liberté académique et l'équité. Du côté des étudiants, l'organisation de l'UNEA se dit prête à soutenir toute action ou projet visant à contrer les pratiques malsaines dans le milieu universitaire. M. Abderaouf, membre du bureau national de l'Union, trouve que « cette charte vient à point nommé pour définir les axes qui protégeront nos facultés des graves dérives et des comportements immoraux». Sur sa lancée, il espère, dit-il, voir les pratiques telles les fausses inscriptions, le plagiat, la complaisance dans les promotions, l'évaluation des enseignants, des étudiants et des administrateurs, bannies par la charte en question. Pour sa part, la SNE, une autre organisation estudiantine, a émis son souhait de voir l'ensemble des parties concernées engagées à respecter la teneur de cette charte. Pour cette organisation, outre le volet pédagogique, les fonds déployés par l'université tant aux enseignants qu'aux étudiants ne doivent également pas faire l'objet d'un quelconque abus. Il sied de souligner à cet égard, que le projet de la charte illustre «en amont et en aval», indique la communication du ministère, les droits, devoirs et libertés des différentes parties de l'Université « y compris le corps assimilés ». Objectif : « faire de ce texte un modèle de comportement de référence pour instaurer un climat sain dans la famille universitaire qui aura à défendre et à promouvoir l'élite et interdire les excès extra-universitaires dans nos facultés», précise-t-on.