Le rapport annuel sur la situation économique et sociale du pays, présenté ce, ce jeudi, par le CNES, n'a pas été une surprise pour le ministre des Finances, Karim Djoudi, qui s'est exprimé en marge des travaux de la réunion du Conseil. Une batterie de mesures a été prise au plus haut sommet de l'Etat, dit-il, pour la protection de l'Economie nationale mais surtout faire face à la crise économique planétaire qui secoue le monde actuellement. « Les mesures prises dans le cadre de la loi de finances complémentaire pour 2009 ont permis de faire baisser la facture des importations, en dehors des biens d'équipement, de 13%, de janvier à fin novembre 2009 », a indiqué le ministre qui souligne « la bonne santé » de la majorité des paramètres macroéconomiques. Ce qui est plus important dans le rapport du CNES, révèle le ministre, est le fait d'enregistrer une bonne croissance en dehors des hydrocarbures, ce qui explique, enchaîne-t-il, la baisse du taux de chômage. Karim Djoudi qui cite la poursuite du programme d'équipements publics « grâce à la politique budgétaire suivie », ajoute, en revanche, que les enjeux auxquels l'économie algérienne devrait faire face dans les années à venir portent sur la nécessité de diversifier l'activité économique nationale. « On ne peut pas fonder notre développement économique sur une forme unique de revenu », insiste-t-il en référence à la dépendance du pays des recettes des hydrocarbures. Il rappelle par ailleurs que les recettes fiscales, provenant essentiellement de la fiscalité pétrolière, ont également connu une baisse de près de 50% durant les 11 premiers mois de 2009. Interrogé sur la réunion qui l'a regroupé mercredi dernier avec le patronat et les représentants des banques, M. Djoudi souligne que cette rencontre intervenait suite aux décisions prises lors de la dernière tripartite. L'ordre du jour de cette réunion a porté, indique-t-il, sur le crédit documentaire et la manière d'assurer plus de facilitations dans le cadre de cette opération de financement, ainsi que le financement bancaire de l'économie. Il explique à ce propos que « pour le Crédit documentaire cette rencontre a permis aux banques et aux patrons d'échanger des informations, de s'expliquer sur certains aspects mais aussi d'identifier les éléments de facilitation dans les opérations de Credoc telles les modalités de réception des demandes, le coût des opérations ou encore la trésorerie ». Le ministre enchaîne : « Les deux parties ont proposé un certain nombre d'actions qui vont être discutées dans le cadre de comités d'experts sous l'égide du Premier ministre qui aura à travailler sur ce volet ». S'agissant du financement de l'économie, selon le ministre, le financement de la PME, la garantie des crédits à l'investissement ainsi que le développement de nouveaux modes de financement ont été évoqués. « Ceci nous a permis, donc, de faire une évaluation d'un bon nombre de points afin de faciliter le financement de l'économie », a précisé M. Djoudi qui a exclu toute idée de suppression du Credoc, prévu dans la LFC 2009.