Le débrayage que devraient observer les travailleurs de l'Education nationale affiliés à la FNTE, à partir de la semaine prochaine, n'aura pas lieu. Le secrétaire général de la fédération, Laïd Boudaha, l'a annoncé hier au terme des négociations tenues au siège du ministère de l'Education avec les cadres et les directeurs centraux du secteur. Satisfait de l'aboutissement des discussions sur le régime indemnitaire, M. Boudaha estime avoir obtenu l'essentiel des revendications de la fédération. « La bataille est acquise à 90%. Nous sommes parvenus à la révision de dix primes et en introduire quatre nouvelles, dont la prime des activités pédagogiques complémentaires», a-t-il déclaré, précisant que les deux parties ont indexé le taux de chacune des primes sur le nouveau salaire de base des travailleurs du secteur. Le dossier sera incessamment soumis à l'inspection générale de la Fonction publique au niveau de la chefferie du gouvernement. Selon M. Boudaha, le département de M. Benbouzid a fait ce qu'il avait à faire. « La balle est actuellement dans le camp de la commission ad hoc chargée d'étudier ce dossier », a-t-il soutenu estimant que la fédération préfère attendre l'aboutissement de toutes ces démarches. « Dans le cas échéant, la fédération n'hésitera pas à recourir de nouveau à la protestation », a tenu à rappeler le SG de la fédération. Au-delà de leur réhabilitation dans leur droit, les enseignants revendiquent la prise en considération de toutes leurs revendications salariales et statutaires. N'ayant pas eu un écho favorable, ces doléances ont été et sont toujours à l'origine des grèves observées dans le secteur. La dernière en date est celle enclenchée par les syndicats autonomes et ayant paralysé, trois semaines durant, la quasi-totalité des établissements scolaires du pays.