Photo: Horizons. Soumis la semaine dernière à la chefferie du gouvernement, le projet de révision du régime indemnitaire des travailleurs de l'Education nationale comporte des amendements et de nouvelles primes au profit de cette corporation. Les primes proposées font l'objet d'examen au niveau de la commission ad hoc constituée de membres du ministère des Finances, de l'Education nationale et de la direction de la Fonction publique qui peut les refuser ou les adopter.. Selon M. Boudeha, secrétaire général de la Fédération nationale des travailleurs de l'Education (FNTE), au cas où le gouvernement donnera son aval pour leur application, l'enseignant bénéficiera d'une augmentation salariale très conséquente, soit de 300%. «Si le gouvernement donne le ok pour toutes les primes proposées, l'enseignant qui touche par exemple un salaire de 30 000 DA passera à 90 000 DA», explique notre interlocuteur ajoutant toutefois que la FNTE table sur l'adoption, en moins, de 50% des primes suggérées. Si on se réfère aux informations communiquées par le secrétaire national chargé du dossier de la Fonction publique auprès de l'UGTA, M. Djebbar en l'occurrence, il est à noter que le projet mis sur la table du secrétariat général du gouvernement qui touche également les travailleurs dépendant du corps commun du secteur de l'Education nationale, comporte des d'anciennes primes révisées, de nouvelles primes, des primes communes et celles qui dépendent du ministère de l'Education nationale. Le taux de chacune d'elle est fixé selon le nouveau salaire de base des travailleurs du secteur. UNE INDEMNITÉ FORFAITAIRE POUR SOUTENIR LE POUVOIR D'ACHAT Concernant les nouveautés introduites dans le cadre de la révision du régime indemnitaire, les partenaires sociaux souhaitent une revalorisation de la prime indemnitaire forfaitaire en guise de soutien au pouvoir d'achat. Ils demandent, de ce fait, l'instauration de la prime des activités pédagogiques complémentaires, la prime de suivi et d'orientation et la prime sur la mission assimilée qui devront être respectivement fixées à 35, à 25 et à 50 %. Pour le transport et la restauration, il est proposé une prime forfaitaire mensuelle de 4000 DA. Les travailleurs de l'Education nationale souhaitent avoir également une prime de nuisance et de risque fixées entre 25 et 30%. Pour ce qui est des amendements introduits, il convient de souligner que les partenaires sociaux ont demandé la révision à la hausse de la prime relative à l'expérience professionnelle qui est fixée à hauteur de 48%. Celle-ci est calculée selon trois grades à savoir, 2% pour les enseignants qui sont entre le 1e et 4e grade, 4% pour ceux qui se situent du 5e au 8e grade et enfin 6% pour les plus expérimentés qui sont entre le 9e et 12e grade. La prime de qualification qui concerne également les travailleurs de la formation professionnelle devrait être fixée à hauteur de 35 %. Les représentants des travailleurs de l'Education nationale ont également demandé de généraliser la prime de documentation qui est calculée à 25%, l'indemnité du travail posté fixée à 30%, la prime de zone et la prime de l'amélioration de la pratique pédagogique qui est calculée entre 0 et 50%. DES ALLOCATIONS FAMILIALES SANS CONDITION DU NOMBRE D'ENFANTS Pour le chapitre des primes communes, les propositions formulées s'articulent autour de l'augmentation des allocations familiales à 1200 DA par enfant, de la prime de scolarisation entre 800 et 2000 DA et la revalorisation de la prime du salaire unique à 4000 DA. A cela s'ajoute la révision des allocations familiales complémentaires. Celle-ci est calculée actuellement à 11,25 DA par enfant dépassant les 10 ans et devrait passer à 1125 sans condition du nombre d'enfants, note-t-on. Les syndicats de cette corporation désirent, en outre, l'introduction d'une prime spécifique au profit des travailleurs qui sort à la retraite dont le calcul doit se faire à raison d'un mois pour chaque année travaillée. S'agissant des primes et indemnités qui sont décidées par le ministère de l'Education, il est inscrit dans le même projet la révision de la prime de classification des établissements, de l'indemnité sur la vente des manuels scolaires et sur la gestion des restaurants scolaires. Et comme nouveauté, on note l'instauration de la prime de la recherche pédagogique et celle relative à l'encadrement des examens.