Le ministre de l'Education nationale l'a confirmé dimanche dernier, lors d'une rencontre avec les syndicats du secteur. « Je suis disponible. Je vous attends à tout moment pour ouvrir ce dossier ». C'est par ces propos que le ministre a réitéré la disponibilité de son secteur à renouer le dialoguer avec le partenaire social. Et préfère à cet effet prendre le temps nécessaire pour étudier, comme il se doit, les deux principaux points qui préoccupent toute la corporation. Le ministre a, à maintes fois, souligné que les propositions faites par les syndicats du secteur seront toutes prises en considération, sans pour autant évoquer les retards accumulés dans la préparation des statuts particuliers devant servir de base pour l'application du régime indemnitaire. Le moment est donc venu pour mettre sur la table de discussions tous les détails à traiter. C'est aussi l'avis de l'ensemble des syndicats du secteur, qu'ils soient affiliés à l'UGTA ou autonomes. Ils revendiquent le calcul des primes accordées aux travailleurs du secteur sur la base des nouveaux salaires. Selon M. Méziane Mériane, secrétaire général du Snapest et porte-parole de la coordination des syndicats autonomes de la Fonction publique, la rencontre est remise sur proposition de certains syndicats après le ramadhan. Conscient des délais accordés à la tutelle, le syndicaliste espère voir ce chapitre connaître une solution définitive. «On a l'impression que la révision du régime indemnitaire longuement revendiquée par tous les travailleurs du secteur a été délaissée pour des problèmes d'ordre pédagogique », a précisé dimanche dernier M. Mériane en marge de la rencontre qu'ont eue les syndicats avec le ministre à propos du réaménagement de l'année scolaire. Mais cela ne justifie pas pour autant le maintien du statu quo. Il a tenu à souligner que les syndicats comptent revenir à la charge pour que tous les dossier en suspens s'ouvrent le plus rapidement possible. M. Mériane reproche au département de M. Benbouzid la-non application du nouveau barème pour la comptabilisation des primes. «Les primes accordées actuellement sont calculées sur l'ancien salaire de base. Alors pourquoi ne pas utiliser le nouveau salaire de base en attendant l'ouverture du régime indemnitaire », s'interroge-t-il. Il estime que du moment que le ministre en personne a affiché sa volonté à régler le problème, il faut qu'il nous interpelle en tant que premier responsable du secteur pour qu'on lui soumette les propositions que tous les syndicats ont finalisées. « Les retards du ministère ne sont pas justifiés », regrette le syndicaliste, estimant qu'une fois les tractations achevées, il faudrait se mettre d'accord sur la date d'application des décisions prises. «Le dossier n'est pas encore ouvert. Il le sera peut-être en 2010 ou 2011. Il faut qu'il y ait effet rétroactif, à partir de la mise en application de la grille des salaires, à savoir janvier 2008.» Les modalités d'attribution de logements aux enseignants désirant s'installer dans le sud du pays feront prochainement l'objet d'une rencontre regroupant les deux parties. Le gouvernement a décidé l'octroi de 4000 logements au profit des enseignants désirant s'installer et enseigner dans les wilayas du sud. Cette mesure incitative a été prise par les pouvoirs publics après avoir relevé un flagrant déficit des effectifs d'enseignants, surtout en langue française.