Si le pouvoir politique dans la société mongole du 12e siècle était détenu par les hommes, ces derniers avaient une haute estime pour les femmes et une grande considération. Un homme n'hésitait pas à s'unir à une femme plus âgée pour sa sagesse et ses conseils qu'elle pouvait lui prodiguer. Au sein des populations mongoles, un homme était considéré immature quand il ne prêtait pas attention aux jugements de son épouse. L'histoire raconte que le grand Gengis Khan prenait conseil auprès de son épouse tatare appelée Yesui. Ainsi, le jour où elle lui dit d'abandonner le pouvoir, il l'écouta. La fidélité était de rigueur dans cette société et l'adultère était puni de mort. Néanmoins, la femme mongole pouvait demander le divorce pour incompatibilité d'humeur avec son conjoint, la polygamie étant une tradition millénaire. Le remariage après le décès du compagnon était permis ainsi que le droit à l'héritage après la disparition de ce dernier. Femme active, mère au foyer et éducatrice de ses enfants, la femme mongole était également guerrière. En effet, elle recevait un entraînement militaire dans le but de se battre aux côtés des guerriers en temps de guerre. Gengis Khan appréciait ce côté combatif des femmes de sa communauté et disait d'elles « qu'elles étaient aussi belles et féminines que redoutables et efficaces au combat ». La femme chamane également avait une place hautement symbolique pour sa sagesse et garde encore de nos jours une présence incontournable dans la société mongole étant dépositaire des traditions, de la culture et des pratiques chamaniques.