Selon le calendrier diffusé par la médiation, des ateliers, notamment entre groupes rebelles et la société civile du Darfour, sont prévus A la veille d'un nouveau round du processus de paix entre la rébellion du Darfour et le gouvernement soudanais qui doit s'ouvrir demain à Doha (Qatar), les dissensions perdurent entre les deux parties. Dans ce climat de tension, le porte-parole du JEM, M. Ahmed Hussein Adam, a émis jeudi des doutes quant à la reprise réelle des négociations de paix avec Khartoum à Doha. «On ne peut pas dire qu'il y aura des négociations demain. Cela dépendra des discussions avec les médiateurs », dit-il, ajoutant qu'«il se peut qu'il y ait des consultations pour le choix d'une autre date pour les négociations, car il y a de nombreux problèmes (...) à résoudre avant d'entamer les discussions directes. Le gouvernement soudanais a rejeté tout report. Selon le conseiller présidentiel soudanais, Ghazi Salahuddin, « les négociations seront organisées comme prévu demain à Doha et se tiendront dans le cadre de l'accord d'Abuja 2006». Selon le calendrier diffusé par la médiation, des ateliers, notamment entre groupes rebelles et la société civile du Darfour, sont prévus aujourd'hui. Ils seront suivis à partir de demain des négociations entre la rébellion et les autorités de Khartoum. Ce revirement de position des rebelles exprimé par M. Adam qui a refusé la présence d'autres groupes que le JEM aux négociations, affirmant qu'ils «n'ont pas de présence sur le terrain», au Darfour, survient après la condamnation à la pendaison de deux membres du mouvement par la Cour de Khartoum-Nord mardi, pour leur participation à l'attaque menée en mai 2008 par la rébellion contre Oum Durman. Le JEM a « fermement condamné » ce verdict considéré comme une «violation» de «l'accord de confiance» signé en 2009 à Doha, a ajouté M. Hussein. Les pourparlers de Doha, qui seraient boycottés par Abdelwahid Mohammed Nour, chef historique des rebelles du SLA, malgré les appels du négociateur en chef de l'ONU et de l'Union africaine, Djibril Bassolé, seraient-ils mal partis ?