L'Algérie s'est qualifiée aux demi-finales dans une rencontre époustouflante face à une grande équipe ivoirienne. Les Eléphants d'Afrique avaient bel et bien de grands joueurs, dans leur effectif, mais face aux guerriers du Sahara, cette grandeur n'a pas pu arrêter des Fennecs pétris de qualités : technique, tactique, physique et psycho-émotionnel. Car, après les vingt premières minutes où on a vu quelques brèches dans le jeu des Verts, avec un but encaissé, leur jeu s'est complètement métamorphosé. Les coéquipiers de Meghni ont produit un football passionnant et passionné. On a assisté à un jeu court en triangle, rapide à la première intention, varié en jeu long avec des transversales dans la profondeur. Ce qui a causé énormément de problèmes aux Ivoiriens. Le problème offensif dont a souffert la sélection algérienne a été résolu, puisque l'apport et le soutien des milieux de terrain et des défenseurs dans cette nouvelle version offensive a créé la supériorité ou l'égalité numérique dans la surface de réparation. Pour pouvoir arriver à un meilleur rapport entre les lignes, et avoir des manœuvres d'attaque plus percutantes, Saâdane n'a pas modifié son schéma tactique, les Fennecs ayant évolué en 4-5-1. Les changements qui ont donné cette nouvelle dynamique et mouvement de joueurs font suite aux nouveaux rôles attribués aux cinq milieux de terrain. Par exemple, Matmour, qui jouait avant comme milieu excentré droit, obligé de revenir dans un rôle défensif pour aider le défenseur latéral droit, contre les Ivoiriens, avait des tâches plus offensives. Il devait porter un soutien permanent à Ghezzal. Libre de mouvement dans toute la largeur du terrain. Ainsi la fermeture du couloir droit devenait la mission de Meghni en cas de perte du ballon. Ce dernier s'occupait de l'animation de jeu sur la moitié droite du terrain. Ziani à gauche, tandis que Yebda dans l'axe. Mansouri occupait le rôle de soutien à ces trois animateurs de jeu. La nouvelle disposition des cinq du milieu devenait 1-3-1 à la place de 2-3-0. Sans oublier l'apport de Belhadj au plan offensif. Tout ceci a permis de voir un autre visage des Verts. Des automatismes et une synchronisation sont nés grâce à cette période de préparation à la CAN et les trois précédentes rencontres qui ont permis d'accomplir un travail de groupe et d'équipe qu'on a toujours cru nécessaire et important. L'Algérie vient de se qualifier avec l'art et la manière. Et dire qu'il fallait une défaite contre le Malawi pour voir des Fennecs se transformer en dinosaures et écraser les Eléphants.