Le Yémen doit améliorer sa gouvernance pour convaincre les pays donateurs de distribuer l'ensemble des 4,7 milliards de dollars sur lesquels ils s'étaient engagés. « Nous sortons juste de ce qui a été l'une des décennies les plus difficiles jamais vécues par la classe moyenne : une décennie lors de laquelle le revenu moyen a baissé et notre économie a perdu pour autant d'emplois qu'elle a gagné », a lancé le 44e président américain. Atteint dans ce qu'il a de plus sacré, à savoir le niveau de vie, l'Américain vire dans le scepticisme qui a balayé l'obamania de l'espoir du changement. Le désamour est né des lendemains qui déchantent et interpellent la nouvelle administration dans ses missions de rénovatrice et de restauration du leadership américain en souffrance. Tout est donc à faire pour sauver la maison américaine du désastre économique et de la succession des revers à l'échelle internationale. Aujourd'hui, devant le Congrès, Obama est ainsi attendu pour apporter les réponses adéquates à la dégradation de la situation sociale et économique. Fort de sa promesse de réduire de moitié le déficit astronomique (1.400 milliards de dollars, soit 10% du PIB) et de lutter contre la montée du chômage (10%), Obama a décidé de conforter son plan de relance économique (787 milliards de dollars) par le recours à l'austérité et à la rigueur budgétaire. La proposition de gel des dépenses budgétaires « non essentielles » (sauf pour ce qui concerne les domaines névralgiques de la sécurité sociale, de la défense, de la sécurité interne, des Anciens combattants et des Affaires étrangères) pour une période de 3 ans permet une économie de 250 milliards sur 10 ans. Cette mesure, plafonnée à 447 milliards de dollars (15% du budget fédéral) participe à la stabilisation de la situation de la classe moyenne souffrant énormément des retombées de la crise financière et de la dégradation du pouvoir d'achat. Inévitablement l'érosion du capital confiance, confirmée par la baisse de la cote de popularité, explique le message de désaveu de Massachusetts. «Un moment de vérité» pour le président Obama, estime un spécialiste convaincu que le moment est venu pour qu'il dise «où il veut amener l'Amérique angoissé par l'avenir».