En Algérie, 12% seulement des bébés sont nourris exclusivement au sein contre 38% à l'échelle mondiale. Soit un taux très faible particulièrement dans un pays où l'allaitement constitue une tradition, a estimé hier M. La Fontaine, représentant de l'UNICEF en Algérie, à l'occasion d'un séminaire sur les résultats préliminaires de l'enquête nationale sur l'allaitement maternel, tenu au siège de l'Institut national de la santé publique d'Alger (INSP). Chapeautée par l'UNICEF, cette enquête a concerné 12 000 ménages dont 6465 correspondent aux critères d'inclusion à savoir, une femme ayant un enfant de moins de deux ans ou alors enceinte. La tranche d'âge choisie pour cette étude oscille entre 15 et 52 ans. « Cette enquête a fait ressortir que 70% des femmes interrogées estiment que le nourrisson peut être nourri exclusivement au sein. Moins de la moitié d'entre elles considèrent que l'allaitement maternel doit être précoce dans les 30 premières minutes de la naissance », relève M. Cherfi, directrice de l'INSP. Pour les femmes issues des zones éparses, l'allaitement maternel doit se faire à la demande. Le sondage a également été réalisé auprès des professionnels de la santé. Au sein de ce corps, la définition de l'allaitement maternel exclusif est connue par 59,7% du personnel enquêté. Ils sont 28,7% à prétendre que l'eau sucrée est indiquée pour le nourrisson.