Les travailleurs de l'Education affiliés au SNTE observeront à partir d'aujourd'hui un débrayage de quatre jours (du 31 janvier au 3 février). Le secrétaire général du syndicat, M. Abdelkrim Boudjenah, a affirmé hier au cours d'une conférence de presse avoir obtenu le soutien de l'UNPEF bis et reçu des copies des préavis de grève du SNAPAP et du SATEF. Selon le conférencier, la grève n'étant pas une fin en soi, mais le recours le plus approprié pour faire valoir les droits des travailleurs». Le SNTE, à l'instar de tous les syndicats de l'Education, revendique la révision du statut particulier, du régime indemnitaire et du droit à la retraite après 25 années de service. Le conférencier se réfère à la décision de la dernière tripartite concernant la suppression de la retraite anticipée. Il juge «inconcevable» le fait de maintenir un enseignant à son poste de travail jusqu'à l'âge de 60 ans, vu la charge des programmes, des horaires en plus de la surcharge des classes. Il estime, par ailleurs, qu'il est temps de reconsidérer la classification «anarchique» des catégories travaillant dans le secteur. «Il faut établir des catégories selon des grades, intégrant les personnels chacun en fonction du poste qu'il occupe, de son niveau et de son ancienneté, a-t-il souligné. «La classification n'obéit à aucun critère. Sinon comment expliquer le classement d'un chef d'établissement dans la catégorie 11, un enseignant dans le primaire à la 12 et un inspecteur de l'Education à la 13», a regretté le SG du SNTE, estimant qu'il faut établir un plan de carrière pour mettre fin à cette situation. Il convient de rappeler la scission, affectant actuellement deux syndicats du secteur, à savoir le SNTE et l'UNPEF. Pour le premier, M. Boudjenah estime qu'il est le seul représentant de cette formation syndicale et qu'il compte ester en justice l'aile dissidente parlant au nom des véritables responsables de ce syndicat.