Dans les wilayas où la pomme de terre est produite en grandes quantités, le prix d'un kilo de ce produit de large consommation ne dépasse pas vingt-sept dinars. Mieux encore, selon le secrétaire général de l'Union nationale des paysans algériens (UNPA), Mohamed Allioui, le prix de cette denrée est en baisse constante en raison d'une production particulièrement abondante. Cependant, même si dans certaines régions productrices de ce tubercule les prix sont quelque peu abordables pour les petites et moyennes bourses, il n'en demeure pas moins que dans la capitale, par exemple, un kilo de pomme de terre est cédé à 40, voire 45 dinars. Pour M. Mohamed Allioui, l'explication de la hausse des prix de la pomme de terre est ailleurs. En effet, notre interlocuteur impute en grande partie ces augmentations dans les grandes villes en particulier au problème de spéculation et de commercialisation de ce produit. Parfois, il est vrai, même si le produit existe en grande quantité, le circuit de commercialisation et le nombre incalculable d'intermédiaires qui interviennent sont derrière ces hausses injustifiées. A la question de savoir si le mildiou qui touche la pomme de terre en se manifestant par des taches brunes suivies d'un flétrissement général de la feuille, du rameau ou de toute la plante, est à l'origine de ces hausses, notre interlocuteur affirmera que cette maladie n'a pas causé de pertes. Autrement dit, cela n'explique pas ces augmentations. D'autant que le seul foyer de mildiou de pomme de terre, apparu récemment dans la wilaya de Aïn Defla, a été traité et maîtrisé à temps puisque le réseau de surveillance et d'alerte de la direction de la protection des végétaux et des contrôles techniques a alerté les agriculteurs au moment opportun. Dans ce cadre, le même orateur a fait savoir que le mildiou n'a pratiquement touché que 30% des superficies semées de pomme de terre. En outre, il souligné que dans les wilayas connues par la production de la pomme de terre, notamment El Oued, quelque deux millions de quintaux sont attendus. Rappelons que la production d'arrière-saison a dépassé un million de tonnes, alors que celle des primeurs pourra atteindre, selon les prévisions, quatre-vingt-dix mille tonnes. Par ailleurs, et contrairement à l'année dernière, dans les marchés de gros du grand Alger, les prix n'ont pas dépassé 25 dinars depuis le 15 février dernier.