A 10-12 ans déjà, il ne se fait pas marcher sur les pieds par ses camarades du quartier de la rue de la Marine à la basse Casbah où il est né le 14 juin 1934. La bagarre, c'est son affaire. C'est donc tout naturellement que Mohamed Miloud Larouci embrasse à 16 ans, la carrière de boxeur. Avec une débauche d'énergie sans limite et surtout une réelle force de caractère, étonnante pour son âge, il se fraye du chemin face à des adversaires nettement plus âgés et plus aguerris. A 18 ans, il passe de l'autre côté de la Méditerrannée, non pas pour reprendre du service sur les rings mais pour jouer au football avec le célèbre club français, l'Oympique de Lyon. Il étale là aussi un impressionnant registre technique, au point de jouer régulièrement deux matchs par jour. L'un avec les juniors, l'autre avec les seniors. Il s‘impose avec brio au poste de mene de jeu. Il continue de s'entraîner en parallèle en boxe. Prié par ses parents de retourner au bercail, il est contraint de mettre un terme prématurément à son exil. De retour à Alger, il remet ses gants de boxe et aligne d'excellents résultats. Nationaliste jusqu'au bout des ongles, il rejoint le FLN où il active au sein du groupe de choc de la Casbah, Bab-El Oued. Repéré par l'armée française, il est interné. Il prendra sa retraite sportive au lendemain de l'indépendance. Il réussira sa reconversion en tant qu'arbitre de boxe, puisqu'il gagnera son galon d'international WBC. A 76 ans bientôt, el hadj Miloud Larouci reste encore au service de la boxe. Il garde encore un œil vif et une âme de jeune homme. Aussi, il a gardé intactes sa force de caractère et ses qualités de cœur.