Résumé de la 1re partie n Un des deux frères voleurs se fait piéger dans la maison du roi, le deuxième lui coupe la tête et la ramène à leur mère... Le lendemain, le roi, à peine levé, courut au piège et y trouva un corps sans tête. Il alla chez le vieillard et lui dit : «O vieillard, celui que j'ai pris n'a point de tête.» - «Va, répondit le vieillard, plante un clou dans son cou, un autre dans sa main droite, un autre dans sa main gauche, un autre dans son pied droit, un autre dans son pied gauche et le maître du corps viendra le réclamer. Le jeune homme dit à sa mère : «O ma mère, si tu veux enlever le corps de mon frère, prends une cruche d'huile sur ta tête, tu feindras de l'avoir laisser tomber dans la rue, et tu t'écrieras en gémissant : «O mes chers orphelins, que mangerez-vous ?» Ainsi fit la mère. Le roi la rencontra sur son passage : «Arrière, vilaine», lui dit-il. «Hélas, seigneur, répondit celle-ci, cette cruche d'huile m'a échappé, et mes enfants n'ont rien à manger.» - «Va-t-en, reprit te roi, et il remplit la cruche de louis d'or. La mère courut à sa maison. Dans la soirée, son fils se présenta au palais du roi, et se mêla au corps de garde. «Comment est fait Azrain, l'ange de la mort ?», demandèrent quelques soldats. «Il est habillé de blanc, répondirent les autres, ses dents sont semblables à celles d'un peigne, son visage est noir comme la suie, il porte en main un gros bâton.» Sur ces paroles, le jeune homme qui tenait en main un gourdin se mit à frapper de côté et d'autre, et les soldats prirent la fuite. Il enleva le corps de son frère et le porta à sa mère. Le lendemain matin, le roi visita la prison et dit aux gardes : «Où est l'enfant qui était ici hier ?» Les soldats répondirent : «Seigneur, Azrain est venu au milieu de nous et l'a enlevé.» Le roi fit trancher la tête à deux cents d'entre eux. Il alla consulter le vieillard et lui dit : «Ils ont enlevé même celui-là.» -«Il n'a pas fini de te maltraiter, répondit le vieillard ; sème des louis d'or devant ton palais et place des sentinelles pour les garder, celui qui viendra enlever l'argent, c'est le coupable en personne.» Le roi suivit ce conseil. Le jeune homme alla louer des chameaux, il enduisit leurs pattes de glu et les fit passer devant le palais en criant «Hao, hao, hao !» Les bêtes défilèrent sous les yeux des gardes étonnés et enlevèrent les louis d'or. Le roi vint, les louis avaient disparu. Il retourna chez le vieillard et lui dit : «Les louis d'or que j'avais semés devant le palais, ont disparu.» - «Prends une gazelle, répondit le vieillard, pare-la d'or et d'argent, et donne-lui la liberté d'entrer où bon lui semblera.» Le roi revint au palais, il para une gazelle d'or et d'argent, et la laissa errer librement. La bête entra dans la maison du voleur qui la tua. Le roi attendait le retour de la gazelle, elle ne reparut pas. (à suivre...)