Assurance n Le résultat du bac 2010 n'est ni l'affaire d'un «administrateur» ni même «politique», c'est plutôt le fruit de la réforme du système éducatif initié en 2003. C'est le message qu'a voulu faire passer, hier, le secrétaire général du ministère de l'Education nationale, M. Khaldi, lors d'une conférence de presse tenue au siège du ministère. Dans la même logique, et en voulant mettre fin à la polémique autour du taux de réussite au bac après une année ponctuée de grèves, M. Khaldi, a écarté l'existence de tel ou tel instrument, tel que la facilitation en matière de notation, ou alors le choix du sujet pouvant entraîner la hausse du taux de réussite au bac estimé cette année à 61,23 %. «L'évolution globalement positive des taux de réussite enregistrés ces dernières années aux différents examens montre les performances scolaires qui s'inscrivent dans une logique de progression constante au double plan quantitatif et qualitatif», a-t-il assuré, ajoutant : «L‘école algérienne s'améliore d'année en année, l'intérêt qu'accordent les parents à leurs enfants ces dernières années y est pour quelque chose. Ainsi, selon lui, ce taux qui a semé le doute chez certains syndicalistes et enseignants est, en fin de compte, le résultat de toute une politique engagée par la tutelle en vue de promouvoir l'école algérienne. Il dira également que l'amélioration significative des scores réalisés trouve son explication dans l'impact des mesures prises par la tutelle. La mise en place de nouveaux programmes, la refonte pédagogique, la qualité et la disponibilité du manuel scolaire, l'augmentation de la fréquence des évaluations pédagogiques caractérisées par l'organisation de cours de soutien et de rattrapage au bénéfice des élèves rencontrant des difficultés d'apprentissage, le renforcement du suivi de l'état d'exécution des programmes d'enseignement du primaire, du moyen et du secondaire ont contribué à l'amélioration des résultats. Le conférencier n'a pas omis, en outre, de mentionner un autre facteur encourageant qu'est l'amélioration de la qualité de l'encadrement pédagogique. «La mise en place, depuis 2005 du dispositif d'amélioration du niveau académique des enseignants des cycles primaires et moyen avec l'objectif d'élever en 10 ans le niveau académique de 214 000 enseignants.» Revenant au langage des chiffres, M. Khaldi a indiqué que le nombre d'élèves scolarisés admis au bac est de 21 255. Le taux de réussite à la session 2008 est de 53,19%, celui de 2009 est de 45,04%, d'où déduit-il : «Nous enregistrons donc cette année, une amélioration du taux de réussite de plus de 08 points par rapport à la session 2008 et plus de 15 points par rapport à 2009. Le taux de réussite au BEM a atteint 66% alors qu'il ne dépassait guère les 40% avant la réforme, cela revient à dire que ces évolutions des taux de réussite aux différents examens confirment que le système éducatif s'est installé dans une dynamique de réussite qualitative.» 43,49% des bacheliers admis avec mention n 49 élèves ont obtenu la mention excellent, 5 527 la mention très bien, 24 305 bien et enfin 68 463 assez bien. Au total, près de 980 444 bacheliers ont été admis au bac avec mention, soit un pourcentage de 43,49% . Près de 138 400 élèves ont, par ailleurs, été admis avec mention au niveau du moyen. Dans quelques années, ce sont ces élèves qui vont se présenter au bac et vont pouvoir améliorer le taux de réussite de cette épreuve a noté M. Khaldi. Il est à relever que c'est la wilaya de Tizi Ouzou qui a enregistré le plus fort taux de réussite. Pour la 3e fois consécutive, cette wilaya figure en tête de liste avec un taux de 79,41%. La wilaya de Djelfa est classée au dernier rang avec le taux le plus faible estimé à 38,09%. Il est bon de signaler que 46 établissements ont enregistré un taux de réussite au bac variant entre 90 et 100%.