Accueil n La plupart des estivants rencontrés se disent contents de la venue du mois sacré même s'il coïncide avec la rentrée scolaire. Cette année, Gouraya a connu une très importante affluence d'estivants. Les parkings des plages sont bondés de véhicules de toutes marques et immatriculés 09, 16, 44, 02, 42, 26… certains portent même des plaques minéralogiques étrangères. En effet, beaucoup d'émigrés sont venus à Gouraya cet été. La plage de Sidi Braham est située juste en bas du Mausolée de Sidi Braham El-Khouas. Un homme saint dont la tombe est visitée à longueur d'année par des milliers d'Algériens qui y viennent des 4 coins du pays. Mais le gros des estivants vient de Aïn Defla, Chlef, Blida et Alger. Sofiane, 17 ans, passe son bac l'année prochaine. Il est venu de Khemis Miliana (Aïn Defla) avec 12 membres de sa famille. «Nous avons découvert cette plage l'année passée. Nous avons loué un appartement à 30 000 Da le mois au lieu dit Bois sacré, juste à la sortie de Gouraya. C'est très beau ici et surtout très calme. Je bronze et je m'amuse bien pour être en forme afin de préparer mon bac», nous dit-il. Son père qui est professeur à l'université, connaît bien la région. «Je fréquente ces lieux depuis mon enfance. Je venais passer mes vacances avec ma famille en camping sauvage», se souvient-il. «Nous sommes 12 personnes et nous ne pouvons nous permettre quotidiennement de gros frais pour toute la famille à la plage. N'oubliez pas la rentrée scolaire qui approche», fait remarquer Leïla, sa femme. «Nous avons découvert cette plage, il y a 3 ans. C'est notre plage préférée», affirme Hacina, une dame venue de Bouzaréah avec son mari et ses 5 enfants. Elle trouve que cette plage garde toujours ses atouts naturels. Son mari fait part cependant de son souci : «comme nous avons mis plus de 4 heures vendredi dernier pour rentrer chez nous, nous comptons rentrer juste après la prière du vendredi pour éviter l'embouteillage notamment au niveau du CW 106. Sinon j'aurais aimé profiter davantage de cette belle plage». La femme se dit soulagée car son congé coïncide avec le ramadan. «Au moins, je n'aurais que les tâches ménagères et la cuisine», dit-elle. Mais comment faire pour faire face aux frais du mois sacré, de l'Aïd et de la rentrée scolaire ? «Nous n'allons pas être alarmistes tout de même ! Il suffit de s'organiser et de s'arranger. Le ramadan, j'ai déjà commencé à le préparer en faisant quelques économies. J'ai même acheté les habits de l'Aïd pour mes enfants», révèle-t-elle. Bien entendu, la plupart des estivants rencontrés se disent contents de la venue du mois sacré même s'il coïncide avec la rentrée scolaire. Bien que certains craignent déjà la flambée des prix qui risque de les «déplumer comme des poules», pour reprendre l'expression de Aziz, un père de 6 enfants.