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Histoires vraies
Le poignard inca (4e partie et fin)
Publié dans Info Soir le 30 - 08 - 2009

Résumé de la 3e partie n Toutes les victimes étant nées un 11 juin 1902 l'inspecteur cherche un rapport quelconque avec une date du calendrier inca...
Non, je ne vois pas.
— Ce n'est pas loin du solstice et ils adoraient le Soleil...
— Mais ce n'est pas le solstice. C'est une date tout à fait ordinaire, je vous assure. Pourquoi me demandez-vous cela ?
— Parce que les quatre victimes sont nées le même jour, le 11 juin 1902.
Après un court silence, la voix du spécialiste paraît soudain troublée.
— Le même jour, vous dites ?
— Vous avez une idée ?
— Ecoutez, cela semble complètement fou...
— Justement. C'est certainement un crime de fou !
— Eh bien, il y a une croyance inca, selon laquelle les dieux n'attribuent qu'un seul principe vital à toutes les personnes nées le même jour. Moins elles sont nombreuses à survivre, plus ceux qui restent ont des chances de vivre longtemps.
Ramon Ortiz enregistre la prodigieuse nouvelle. Non seulement le mobile devient parfaitement clair, mais c'est une information capitale concernant l'auteur des meurtres.
— Cela veut dire que le criminel est, lui aussi, né le 11 juin 1902 ?
— Forcément.
L'inspecteur principal se précipite alors, sirène hurlante, avec tout un car de police à sa suite, à la mairie centrale de Lima, où se trouve l'état civil de la capitale péruvienne et où vraisemblablement l'assassin a déniché le nom de ses victimes.
En présence de l'employée des registres, toute surprise de ce déploiement policier, l'inspecteur demande :
— Il me faut les naissances de juin 1902. C'est urgent !
L'employée quitte sa place pour se rendre dans une pièce attenante et revient avec un gros volume poussiéreux. Ortiz le compulse fébrilement, la page concernant la journée du 11 a été arrachée.
— Ces dossiers, le public peut les consulter lui-même ?
— Absolument pas. Il n'y a que le personnel qui en a le droit.
— Dites-moi, parmi le personnel, justement, est-ce que quelqu'un a soixante ans ?
L'employée n'a pas besoin de prendre le temps de la réflexion.
— Il n'y a que M. Lazomeno, l'archiviste en chef. Il va bientôt prendre sa retraite.
— Conduisez-moi dans son bureau !
La femme semble toujours aussi décontenancée, mais s'exécute. L'inspecteur principal, entouré des policiers, fait irruption dans le bureau de l'archiviste. L'homme sursaute en les voyant arriver. Il est grand, solidement bâti, le crâne dégarni par la calvitie ; son teint mat et ses yeux légèrement bridés trahissent ses origines indiennes.
— Qu'est-ce que vous me voulez ?
— Simplement savoir votre date de naissance, monsieur Lazomeno...
Ce dernier pousse un véritable rugissement en se ruant sur Ramon Ortiz :
— 11 juin 1902 !
Puis il s'arrête brusquement et, avant que qui que ce soit ait pu esquisser un geste, il s'élance vers la fenêtre ouverte de son bureau et se jette dans le vide...
Peu après, l'inspecteur Ortiz contemple le corps de l'archiviste en chef gisant dans la rue. Il est mort sur le coup. Il fouille dans ses poches et ne tarde pas à découvrir, soigneusement pliée, la page du registre des personnes nées le 11 juin 1902 à Lima. La liste comporte douze noms, dont quatre ont été barrés. Avec Lazomeno lui-même, cela en fait cinq qu'il faut retrancher.
Ramon Ortiz considère longuement les sept noms restants : des hommes et des femmes qui sont, sans le savoir, passés tout près de la mort. Ils ont eu beaucoup de chance, et si on en croit la légende inca, ils ont même gagné quelques années de vie en plus dans cette aventure ! (à suivre...)


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