Contacts n La Syrie s'est dit prête à une fin de crise avec l'Irak si Bagdad présentait des preuves sur l'implication de Syriens dans le double attentat meurtrier du 19 août dernier. «Nous sommes ouverts à une résolution de la crise sur la base de la présentation de preuves et de documents convaincants», a indiqué le chef de la diplomatie syrienne, hier, à l'ouverture de la réunion des ministres des Affaires étrangères arabes au siège de la Ligue arabe au Caire. «Les attentats terroristes de Bagdad nous ont fait mal, mais nous avons été surpris quelques jours plus tard de nous voir accusés d'abriter les commanditaires des attaques», a ajouté Walid al-Mouallem. «La Syrie a maintes fois affirmé son soutien total à l'unité, la sécurité et la stabilité de l'Irak», a-t-il poursuivi. Mouallem a assuré que son pays était prêt à résoudre la crise avec l'Irak si son voisin présentait des «preuves» appuyant les accusations de Bagdad contre Damas après le double attentat meurtrier. Le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, qui s'exprimait aux côtés du ministre syrien, a, pour sa part, indiqué que la médiation arabo-turque sur cette question se poursuivrait et que deux nouvelles réunions allaient se tenir, dont l'une la semaine prochaine à Istanbul. Une crise a éclaté entre l'Irak et la Syrie lorsque Bagdad a accusé Damas d'abriter les commanditaires des deux attentats qui ont fait près de 100 morts le 19 août, dernier, dans la capitale irakienne. Mouallem s'était plus tôt réuni avec son homologue irakien en présence du chef de la diplomatie turque pour discuter des moyens de mettre fin à la crise. La Turquie a entrepris une médiation pour tenter de mettre fin aux vives tensions entre les deux voisins, qui ont rappelé leurs ambassadeurs respectifs après le double attentat meurtrier en plein cœur de Bagdad. Hier, Mouallem et Moussa ont indiqué que les discussions sur cette question se poursuivraient en collaboration avec le médiateur turc. «Une autre réunion quadripartite aura lieu la semaine prochaine à Istanbul, puis une troisième à New York» en marge de l'Assemblée générale des Nations unies, a affirmé Amr Moussa. «Il y a eu accord sur le fait que les événements du 19 août dernier seraient traités par le biais d'un rôle arabe et de la médiation turque», a précisé le ministre syrien. Lors de la réunion, les responsables syrien et irakien se sont mis d'accord sur «la fin des campagnes médiatiques et une réunion des comités de sécurité des deux pays afin de discuter des accusations portées par l'Irak», a-t-il poursuivi. «Il n'y a pas d'accusation dirigée contre la Syrie, mais contre des Irakiens dont le gouvernement a découvert qu'ils avaient un lien avec les événements du 19 août et qu'il suit afin de savoir s'ils se trouvent en Syrie ou s'ils sont partis ou s'ils seront livrés à Interpol», a dit M. Moussa.