La conférence générale de l'Aiea a exprimé, hier, «sa préoccupation» face à l'arsenal atomique d'Israël, dont l'existence n'est ni confirmée ni démentie par Jérusalem, dans une résolution appelant par ailleurs l'Etat hébreu à abandonner l'arme nucléaire. Les Etats arabes ont réussi à faire passer un texte, non contraignant cependant, exprimant «la préoccupation sur les capacités nucléaires israéliennes et appelant Israël à adopter le Traité de non-prolifération (TNP) et placer ses sites nucléaires sous les garanties de sauvegarde de l'Agence internationale de l'énergie atomique». Les pays occidentaux ont, dans un premier temps, tenté d'empêcher un vote sur cette résolution jugée contre-productive, surtout après l'adoption d'un autre texte appelant tous les Etats du Proche-Orient à renoncer aux armes nucléaires. Mais leur motion a été repoussée et la résolution a été adoptée par 49 voix pour, 45 contre et 16 abstentions. C'est la première fois depuis 1991 qu'une telle résolution est adoptée à l'Aiea sur Israël, considéré comme l'unique puissance atomique du Proche-Orient. La délégation israélienne a «déploré» ce vote et annoncé que l'Etat hébreu «ne coopérera pas».