Constat n Le taux de pénétration d'Internet et de la téléphonie en Algérie reste très faible malgré les efforts fournis ces dernières années. Le taux actuel de pénétration pour la téléphonie fixe est seulement de 9%, il est pour la téléphonie mobile de 81% et pour la connexion Internet de 10%. Par ailleurs, la pénétration aux Personal Computer (PC) est de 1%. «Nous accusons un retard dans ce domaine», a avoué ce matin le P-DG d'Algérie Télécom, Moussa Ben Hamadi, sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale. Pour y remédier, les pouvoirs publics ont mis en place une stratégie pour la période 2009-2013 axée sur 13 points. Il s'agit du programme du gouvernement, plus précisément de l'initiative du ministère de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, appelé E- Algérie 2013, visant à booster la pénétration des technologies de l'information et de la télécommunication dans tous les domaines d'activités à travers des actions inscrites dans ce programme. Selon le P-DG d'Algérie Télécom, la première action vise à densifier le réseau de transport et d'accès. La deuxième concernera la mise à niveau des équipements d'accès au réseau dont les actions sont en cours de réalisation. La troisième action vise la densification des points d'accès de la DSN afin d'améliorer la pénétration et le taux d'utilisation d'Internet. La dernière action consiste à encourager et à booster le développement du contenu national qui permettra d'équilibrer l'utilisation de l'Internet sachant que 90% des internautes algériens naviguent sur le réseau international. «Il faudrait un jour que des internautes étrangers viennent naviguer sur le réseau algérien», a-t-il souhaité. Abordant l'utilisation de la téléphonie, M. Ben Hamadi a indiqué qu'Algérie Télécom a de la disponibilité sur le réseau téléphonique après l'assainissement de son réseau survenu après que des citoyens eurent quitté le réseau fixe pour aller vers le réseau mobile. Revenant sur leurs décisions, des milliers de citoyens ont décidé de revenir vers le réseau fixe. Pour augmenter le taux de pénétration à la téléphonie, Algérie Télécom a tracé un programme visant à atteindre six millions d'abonnés à l'horizon 2013. Par ailleurs, d'ici à la fin de l'année 2009, 400 000 lignes téléphoniques de nouvelle génération seront réalisées. En outre, un programme est en cours de réalisation pour installer des réseaux téléphoniques de nouvelle génération au niveau des cités et villes qui permettront d'offrir en plus du téléphone aussi bien le Data que l'image. Parmi les autres objectifs d'Algérie Télécom, figure la sécurisation du réseau de transport en cours de réalisation sur lequel elle travaille depuis une année. «Avant la fin de l'année 2013, nous allons réaliser 4 000 km supplémentaires qui sécuriseraient et conforteraient notre réseau de transport, le rendre permanent et éviter les désagréments des coupures pour aller vers la qualité de service total au bénéfice de l'utilisateur. Le montant global des investissements pour réaliser ces objectifs dans le cadre de E-Algérie 2013 et qui a été approuvé par le gouvernement prévoit environ 89 milliards de dinars, pour Algérie Télécom. Une partie de ces investissements sont en cours de réalisation. «Il n'y a jamais eu une intention de faire disparaître l'Eepad» l «Il n' y a jamais eu une intention de faire disparaître l'Eepad», a affirmé Moussa Ben Hamadi, en évoquant le contentieux qui l'oppose à cette entreprise. Le marché algérien a besoin de l'Eepad car c'est un opérateur très important qui a acquis un savoir-faire dans le domaine des TIC. «Nous souhaitons très sincèrement que l'Eepad trouve une solution à ce problème qui nous oblige à cesser le service», a-t-il dit. «Avec une créance de 3,5 milliards, nous ne pouvons pas continuer à assurer ce service d'autant plus qu'une partie du service est payée à l'international en devises par Algérie Télécom», a-t-il poursuivi.