Résumé de la 8e partie n Comme il se fait tard, ce n'est pas pour prendre un pot que Rachid invite Wahiba, mais à dîner. Elle appelle d'abord sa mère pour l'avertir qu'elle tarderait... Il la conduit dans l'un des restaurants les plus huppés de la ville. Ils prennent place, et Rachid, qui connaît les lieux, lui parle de cet établissement. — j'y suis déjà venue, dit la jeune fille. Rachid la regarde, surpris. — ah, bon ? Il brûle de lui demander à quelle occasion elle est venue dans ce restaurant et surtout avec qui ? Wahiba lit ces questions dans ses yeux. Elle répond avant qu'il ne les pose. — c'était l'année dernière… Nous avons tenu un symposium international, ici ! Il sourit, soulagé. — ça t'a plu ? — ah, oui… — je suppose que tu es déjà allée ailleurs. — oui, toujours dans le cadre de mon travail ! — des symposiums ? — oui, mais aussi des séminaires et des colloques ! La conversation s'oriente ainsi vers le travail. — je prépare une thèse, dit-elle. — ah, oui ? Tu avances dans ton travail ? — oui, je dois soutenir dans quelques semaines ! — félicitations ! Ici, en Algérie ? — non, je suis inscrite dans une université française ! Et toi, puisque tu enseignes à l'université, je suppose que tu as passé ta thèse ? — oui, il y a cinq ans déjà. — Qu'enseignes-tu ? Il le lui dit. — ça doit être intéressant ! — oui, je lis beaucoup ! — moi aussi, je lis beaucoup. Des ouvrages et des revues médicales, mais j'aime aussi la littérature ! Quand j'étais étudiante, je lisais beaucoup ! D'ailleurs, j'ai dû donner un carton de livres, à cause du manque de place, à la maison ! Ma mère se plaint toujours du trop grand nombre de livres à la maison ! Il sourit. — moi, j'ai aménagé une pièce en bibliothèque. J'ai aussi des livres dans mon cabinet de travail et ma mère se plaignait aussi qu'il y ait beaucoup de livres. Il se tait un moment et reprend. — Allah yerham-ha, que Dieu ait son âme, la pauvre. — que Dieu ait son âme, répond Wahiba, en écho. Rachid, ému, parle avec émotion de sa mère. — elle trouvait qu'il y avait beaucoup de livres à la maison, mais elle respectait le livre et le savoir, en général. — c'est le cas de la mienne aussi. (à suivre...)