Aide n L'Etat attribuera des aides financières n'excédant pas 700 000 DA pour la réfection et les travaux de rénovation des habitations se trouvant notamment à l'intérieur du tissu urbain. En 2007, près de 553 000 habitations précaires ont été éradiquées sur le territoire national, dont 92 000 bidonvilles et 180 000 vieilles bâtisses en terre, notamment au sud du pays, auxquelles s'ajoutent quelque 288 000 logements réalisés avec des matériaux hétéroclites. C'est ce qu'a affirmé, dimanche, Noureddine Moussa, en marge de l'inauguration de la 3e édition du Salon international du logement et de l'immobilier «Logimmo», à la tour ABC Hilton aux Pins Maritimes, qui se tient jusqu'au 19 du mois en cours. Le ministre de l'Habitat et de l'Urbanis-me a expliqué que la propagation de ce phénomène est le résultat d'un cumul d'une dizaine d'années. «Il est quasiment impossible d'éradiquer l'habitat précaire au bout de un ou de deux ans, l'Etat a aussi la volonté d'élaborer un ambitieux plan en ce sens», a-t-il précisé. Pour ce faire, il rappellera que l'opération de réhabilitation des habitations précaires a déjà débuté, précisant que l'Etat attribuera des aides financières dont le plafond est fixé à 700 000 DA pour la réfection et les travaux de rénovation des habitations se trouvant notamment à l'intérieur du tissu urbain. Néanmoins, le ministre précise que certaines bâtisses nécessitent plus de moyens financiers, et donc que les montants de ces aides seront en fonction de l'état de chaque construction. Le reste du programme lancé par le gouvernement sera pris en charge dans le cadre de la réalisation des programmes spécialisés pour la résorption de l'habitat précaire, a-t-il poursuivi. «270 000 unités figurent dans ledit programme dont 145 000 sont déjà lancées, le reste est en phase d'étude», a t-il précisé. 70 000 unités ont été réalisées dans le cadre de la loi de finances complémentaire de 2009, le même nombre est prévu dans le cadre de la loi de finances complémentaire de 2010. «La bataille de la quantité a été gagnée, seulement 7% des étrangers ont participé à la réalisation du programme d'un million de logements lancé dans le cadre du programme quinquennal 2005-2009, et ce, grâce aux efforts des bureaux d'études, des ingénieurs et des ouvriers algériens. Reste maintenant la qualité qui est un paramètre à maîtriser. Pour cela, il est clair que l'aspect architectural et la qualité des matériaux de construction sont des points qu'il faut mettre dans le volet bonne exécution», a-t-il souligné. Saisissant cette occasion, le ministre a insisté sur l'organisation du marché immobilier qui compte au total près de 6 300 agences immobilières au niveau national, relevant que certaines conditions exigées dans le cadre du décret 09-18 relatif à la protection et à la réglementation de l'agent immobilier ont été rejetées par la Fédération nationale des agences immobilières. «L'agent immobilier doit se conformer au décret, il doit avoir une licence ou son équivalent pour exercer cette profession, le cas échéant, il pourra recruter un titulaire de ce diplôme dans ce domaine.» Les prix du logement à la baisse n «Les prix des logements sont condamnés à baisser en 2010. Motif : le marché immobilier est actuellement bloqué», a déclaré le vice-président de la Fédération nationale des agences immobilières, Abdelkrim Aouidat en marge de la 3e édition du Salon international du logement et de l'immobilier «Logimmo». M. Aouidat a expliqué que le marché immobilier a connu un recul d'au moins 90%. «Les agents immobiliers qui faisaient plus d'une dizaine d'affaires par an, se retrouvent actuellement avec deux seulement.» Pour lui, l'étape de transition, voire le passage vers un marché libre, n'a pas été bien préparée, du coup, il y a eu une forte demande, ce qui a fait grimper les prix des logements de façon extraordinaire. En clair, il estime que logiquement les coûts vont systématiquement se stabiliser à partir de l'année 2010.