Temps Les représentants du MSP, du RND et du mouvement de redressement ont scellé un pacte d?alliance présidentielle. Ainsi dénommée, cette coalition continuera à exister au-delà du rendez-vous du 8 avril prochain. En effet, une commission nationale conjointe regroupant les directions des trois formations sera placée et chargée de mettre en place les mécanismes de suivi de la mise en ?uvre du pacte au niveau des différents organes et instances des trois formations. Ainsi, selon le coordinateur du mouvement de redressement du FLN , Abdelaziz Belkhadem, cette coalition est le gage d?une nouvelle ère, celle «des pactes d?alliance qui viendront enrichir le paysage politique algérien». Cette alliance, sans toucher à l?autonomie des formations concernées, permettra «une meilleure mobilisation de leurs potentiels pour construire un cadre institutionnel solide à même de répondre aux sollicitations et aux attentes du citoyen». Pour le secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia, le pacte d?alliance, n?en déplaise à certains, est la preuve que la scène politique en Algérie évolue. Sinon comment expliquer que «des formations islamistes, nationalistes et démocrates arrivent à s?entendre». Pour le leader du RND, seuls le progrès et le bien de la nation peuvent motiver ces formations à s?unir. Ainsi, le pacte d?alliance n?est que «le fruit d?efforts consentis afin de promouvoir l?acte politique». Ce qui a donné naissance à «un véritable pôle politique algérien». Un pôle qui devra durer «des décennies tout en se démarquant de la constellation de partis» qui forment le paysage politique depuis quelques années. Du côté du MSP, si cette démarche s?inscrit dans le cadre du soutien à la candidature de Bouteflika pour un second mandat, elle est également une voie ouverte sur le progrès et l?apaisement. «Ceux qui pensent que le pacte d?alliance n?est que le remake de la coalition de 1999 se trompent.» Intervenant au nom de son mouvement, le leader du MSP, Bouguerra Soltani, insiste sur le fait que le pacte d?alliance est le fruit d?une longue décennie de labeur qui ouvre la voie à une nouvelle décennie prometteuse durant laquelle «période de transition et état d?urgence seront de mauvais souvenirs». Il est clair que ce pacte de coalition, pour le soutien à la candidature du président Bouteflika, se veut également une réponse aux dix et à ceux qui, selon Ahmed Ouyahia, «tentent de noyer cette alliance dans des problèmes juridiques et judiciaires».