Prévention n Un guide de traçabilité est en cours de conception par l'Association des producteurs algériens de boissons (Apab) pour trouver, en cas de problèmes, d'intoxication ou de faille la provenance problème et bloquer immédiatement le produit. C'est ce qu'a annoncé jeudi le président de l'association, Ali Hamiani, en marge d'un cocktail dinatoire à l'hôtel Sheraton (Club des Pins). Ce guide, qui sera édité en milliers d'exemplaires et diffusé auprès de la corporation, sera achevé en 2010. Il verra l'implication des pouvoirs publics, dont les ministères de l'Industrie, du Commerce et de la Santé, pour sa mise en œuvre. «Nous allons le proposer aux institutions et discuter avec les représentants des producteurs sur le problème de la qualité et celui de la responsabilité en matière de stockage des produits, comme les boissons gazeuses embouteillées et les jus de fruits, stockés au soleil sans que personne intervienne malheureusement», a-t-il expliqué, ajoutant «une étude juridique est en cours et nous allons proposer aux institutions concernées des règles pour responsabiliser chacun dans son domaine». Et c'est dans ce cadre qu'intervient l'importance du principe de la traçabilité, laquelle va permettre de retrouver systématiquement la bouteille et le nom du grossiste et «bloquer immédiatement le produit en cas de problème ». Il s'est désolé de l'absence d'associations faute de moyens et de volonté aussi. Le guide est élaboré dans le cadre de la collaboration avec le programme algéro-européen. Hamiani n'a, par ailleurs, pas omis d'évoquer les contraintes auxquelles fait face la corporation. En effet, il a exposé les problèmes des petites entreprises qui n'ont pas les capacités financières pour faire face à l'importation de leur matière première appelant à faire la différence entre la société de production et celle de l'importation, «selon certaines sources, beaucoup de sociétés par exemple à l'Est du pays ont déjà fermé. Elles seraient au nombre de 45. Et près de 200 autres risquent de fermer à cause des problèmes de trésorerie», a repris Hamani, expliquant que l'Apab ne met pas en cause ce que l'Etat a décidé sur un certain nombre de règles, «mais je dis : faisons attention. On ne doit pas prendre des décisions uniquement administratives. Il faut voir aussi le côté économique avant la prise de décision et pourquoi pas écouter les chefs d'entreprises comme cela se passe ailleurs !» En outre, le premier représentant des 35 producteurs de boissons, leaders dans la filière, membre de l'Apab, a souligné dans son intervention d'ouverture du cocktail dinatoire, que l'Apab tente également d'apporter un renouveau dans le mode de gestion et de production dans nos entreprises. Un objectif traduit, selon lui, par la participation au premier code algérien de gouvernance d'entreprises élaboré avec le soutien du ministère de la PME et de l'artisanat en collaboration avec le FCE et l'association CARE. L'Apab se met à l'environnement n La secrétaire générale de l'Apab, Meriem Bellil, nous a informés que son association se met à la protection de l'environnement suite à son adhésion au Réseau des entreprises maghrébines pour l'environnement (Reme) créé par l'organe de coopération allemande (GTZ). Le but, selon elle, est de fédérer les entreprises pour la région du Maghreb autour de problématiques citoyennes liées à la préservation de l'environnement. Pour elle la corporation est responsable de rejets de rébuts et résidus organiques et de forte consommation d'eau. Il y aurait, selon elle, des mesures incitatives pour encourager les entreprises dans ce volet. Par ailleurs, un plan d'action pour 2010 a été tracé autour de la sécurité alimentaire, l'injection des standards de qualité, la gestion et l'économie de l'eau et la valorisation des sous-produits ainsi que des formations encadrées par des experts de GTZ et l'échange entre des Maghrébins.