projets n Cinq parcours culturels et touristiques viennent d'être créés à Tlemcen en prévision de la manifestation «Tlemcen, capitale de la culture islamique», prévue en 2011. Ces parcours, qui se veulent être des instruments pour revisiter l'histoire à l'occasion de l'événement culturel que devra abriter la cité des Zianides, sont répartis sur plusieurs axes historiques de la ville, a déclaré Chennoufi Brahim, responsable de l'Office de gestion et d'exploitation des biens culturels de la wilaya de Tlemcen. Le premier parcours commence de l'ancienne Agadir, qui constitue le premier noyau de la ville de Tlemcen et se terminera dans la ville Mérinide de Mansourah en passant par la mosquée de Bab Zir, la medersa Tachfinia et Bab El Khemis, alors que le second parcours part du palais royal du Mechouar et continue jusqu'au site historique de Bab El Kermadine. Ce parcours retrace le chemin qu'empruntait habituellement le roi Yaghmoracen quand il voulait contrôler sa cavalerie, a-t-on expliqué. Le troisième parcours partira du Mechouar vers la grande mosquée almoravide en passant par l'endroit où était implantée la Medersa Tachfinia, détruite par les forces coloniales durant les années 1870. Deux autres parcours sont également créés sous forme de boucles puisqu'ils partiront, l'un de la mosquée de Bab Zir et passera par les petites mosquées situées dans les vieux derbs de la Médina, à savoir Djemaâ Echorfa, Djemaâ Sid El Yeddoune, Sidi El Djebbar, pour revenir à la mosquée de Bab Zir, et l'autre commencera du Mechouar en allant vers les mosquées de Sidi Brahim El Mesmoudi, Ouled El Imam, Sidi Brahim El Gharib et Lalla Merfouda, et enfin retour au Mechouar. Une cellule technique composée d'architectes et d'archéologues a été mise sur pied conjointement par la direction de la culture de la wilaya et l'Office de gestion et d'exploitation des biens culturels de la wilaya afin d'élaborer un diagnostic détaillé sur ces parcours, et notamment sur l'état actuel des mausolées, des bâtiments médiévaux ainsi que de tous les sites et monuments historiques implantés le long des ces parcours afin d'y engager des travaux d'urgence à même de les valoriser et ensuite de les classer au patrimoine national. Cette cellule proposera également des opérations d'expropriation de certains sites ayant une valeur historique, comme c'est le cas de Hammam Essebaghine (Xe siècle) qui est une propriété privée mais se trouvant actuellement dans un «état de dégradation avancé». A noter qu'outre ces parcours culturels visant à mettre en valeur l'histoire passée et actuelle de cette ville, plusieurs autres infrastructures culturelles sont en cours de réalisation ou en voie de l'être.