Colère Une journée nationale contre le mur. Les manifestations de protestation vont se multiplier dans les territoires occupés. Les Palestiniens apportaient, hier, la dernière touche aux préparatifs en vue des audiences qui doivent s'ouvrir demain devant la Cour internationale de justice (CIJ) à La Haye sur la barrière de séparation en Cisjordanie érigée par l?Etat hébreu, se disant être sûrs qu'Israël en sortira perdant. «Nous avons entièrement confiance en l'équité de la Cour», a déclaré Nabil Abou Roudeina, principal conseiller du dirigeant Yasser Arafat. Israël «mène, sans aucun doute, une bataille perdue, car il ne peut pas bâtir (une barrière) sur le territoire d'autrui et il viole ainsi d'une façon patente les lois et les conventions internationales», a ajouté M. Abou Roudeina. Lors d'une réunion présidée par M. Arafat vendredi soir, le comité exécutif de l'OLP et des représentants des principaux mouvements palestiniens ont passé en revue les derniers préparatifs palestiniens en vue des audiences de la CIJ. «La réunion a examiné les préparatifs en cours pour marquer la journée nationale contre le mur le (lundi) 23 février», selon un communiqué publié à l'issue de la réunion. Les participants ont étudié les positions exprimées par plusieurs Etats et organisations internationales à propos de la barrière, «notamment celle du Comité international de la Croix-Rouge qui a considéré que le mur était illégal». Le Cicr a vivement critiqué mercredi la barrière de sécurité érigée par Israël, l'estimant contraire au droit humanitaire international dans la mesure où elle empiète sur une partie des territoires occupés en Cisjordanie. Plusieurs activités de protestation contre la barrière sont prévues dans les territoires palestiniens, lundi, décrétée «journée nationale contre le mur», alors que M. Arafat doit prononcer un discours coïncidant avec l'ouverture des audiences de la CIJ. Dans des man?uvres de diversion, Israël a annoncé qu?il commencera à démanteler à partir d?aujourd?hui une partie de cette barrière qui encercle une localité palestinienne dans le nord de la Cisjordanie. Pour Israël, la barrière de séparation est censée empêcher l'infiltration de kamikazes palestiniens sur son territoire. En revanche, les Palestiniens dénoncent le fait qu'elle annexe de facto des secteurs entiers de la Cisjordanie et les empêche d'établir un futur Etat viable. Il faut savoir, cependant, que les avis de la CIJ n'ont pas d'effets contraignants et il appartient aux institutions qui les ont demandés de les faire appliquer par les moyens qui leur sont propres.