Résumé de la 2e partie El-Hadj Arezki fait part à la police de ses soupçons quant à l?identité de la forme voilée : ce serait un homme et ce serait l?assassin. Le commissaire continue de questionner el-Hadj Arezki, qui se fait un plaisir d?aider les services de police. ? Nous avons juste une dernière question. ? Faites, je vous prie? ? Est-il vrai que Badra R. jouissait d?une excellente réputation ? N?avait-elle aucun ennemi ? Aucun différend avec le voisinage ou un membre de sa famille ? ? Ecoutez, monsieur le commissaire, je connais cette brave femme depuis de longues années? Dans notre quartier, nos portes sont ouvertes à tout le monde et Badra venait souvent converser avec ma femme? La défunte souffrait beaucoup du départ précipité de son mari, emporté par la maladie. Elle a assumé courageusement l?éducation et les besoins matériels de ses quatre filles, aujourd?hui orphelines ! Pauvres filles ! ? Elle effectuait des ménages chez des gens aisés. Elle partait à l?aube et ne rentrait que tard dans l?après-midi. Pauvre femme ! Qui pouvait lui en vouloir autant ? ? Cela, c?est à vous de le découvrir, commissaire ! ? Bien entendu ! C?est tout ce que vous savez d?elle ? ? A ma connaissance, elle n?était en conflit avec personne. Mais, si j?apprends quoi que ce soit, je vous promets de vous mettre au courant? El-Hadj Arezki, heureux de servir la police, est, néanmoins, triste du malheureux sort de Badra? Cette dernière, gentille et serviable, ne venait jamais les mains vides à la maison? Elle apportait souvent des crêpes ou un plat de couscous quand elle nous rendait visite... Elle conversait longuement avec Lala Khadidja de la pluie et du beau temps, échangeant recettes, confidences et ragots malgré la différence d?âge des deux femmes. Khadidja (Titi) appréciait énormément la compagnie de la défunte? Elle l?aidait aussi pécuniairement et lui donnait volontiers des conseils quant à l?éducation de ses filles. En rentrant chez lui, vers 14 h, le vieux Arezki questionne Khadidja, bouleversée elle aussi : ? Toi qui étais si proche de Badra, n?a-t-elle jamais fait allusion à un conflit qu?elle aurait eu avec quelqu?un, en ta présence ? ? Pourquoi cette question ? ? Allons, Khadidja, ne sois pas idiote ! Tu sais très bien que c?est dans le but de cerner l?assassin ! Il se peut qu?elle t?ait fait part d?un secret, d?une menace qu?elle aurait reçu d?un inconnu ou d?un proche? (à suivre...)