C'est dans le hameau d'El-Eubbad, non loin de Tlemcen, que se trouve le mausolée de Sidi Boumediene, surnommé Al-Ghout (le grand secours) et Mul lblad, (le maître, le patron de la ville, c'est-à-dire Tlemcen et sa région). Et pourtant ce ne sont pas les grands saints qui manquent ici, à commencer par Sidi Daoudi qui l'a précédé et qui a été longtemps considéré comme son protecteur. Autour de la tombe du saint se dresse le mausolée de Sidi Boumediene avec une mosquée, un magnifique ensemble architectural au minaret de quatre-vingt-douze marches, ses cours et ses magnifiques bassins. L'école, la médersa où il a enseigné mais où des maîtres célèbres ont aussi enseigné. Au nord s'étend ce qui reste de l'ancien Eubbad, El-eubbad es-soufli, ou Eubbad inférieur, avec les restes d'un minaret, à gauche se trouvent les restes du mausolée de sidi Brahim attayyar, «le volant», mort à la fin du XIIIe siècle, à gauche, celui de Mohammed es-Senouss, mort à la fin du XVe siècle. Au loin, on aperçoit les toits et les minarets de Tlemcen. C'est la partie supérieure d'el-Eubbad – le nom est celui d'un saint aujourd'hui oublié, sidi el-Eubbad – qui a pris, à cause de la présence du mausolée du saint, le nom de Sidi Boumediene.