Si Sidi Abderrahmane est le saint patron d'Alger, Sidi Boumediene celui de Tlemcen, Sidi El-Houari est, incontestablement, celui d'Oran. D'ailleurs, la ville d'Oran est souvent appelée Bled Sidi El-Houari (le pays de sidi El-Houari), comme Alger, notre belle capitale, est appelée Bled sidi Abderrahmane (le pays de sidi Abderrahmane), et comme Tlemcen, Bled sidi Boumediene, (le pays de Sidi Boumediene). Et les Oranais, chez eux, comme ailleurs, l'invoquent souvent et se mettent sous sa protection. Contrairement à beaucoup de saints algériens, nous disposons de plusieurs informations historiques concernant ce wali, homme vertueux. Ainsi, on pense qu'il serait né en 751 de l'hégire (1349 de J.-C.) et qu'il serait mort en 843 (1439) ayant ainsi vécu quatre-vingt-dix ans. «El Houari» est son nom ethnique, sa kunya étant Mohammed ben Omar : el-Houari indique son appartenance à la grande tribu berbère des Houara dont il était issu. Comme beaucoup de saints, les marques de l'élection apparaissent dès l'enfance, d'après l'hagiographie locale. La tradition lui prêtera, plus tard, de nombreux prodiges ou karamate, prodiges réalisés grâce à Dieu.