n L'édition algérienne connaît certes une crise et fait l'objet de diverses problématiques, mais elle se cherche et elle se construit. Elle n'est plus ce qu'elle était autrefois, c'est-à-dire qu'on peut répertorier quelques maisons d'édition qui, soucieuses de la qualité du produit livresque notamment sur le plan de la fabrication, se professionnalisent, même si cela nécessite du temps, de la patience, de la volonté et surtout de la rigueur. Une nouvelle structure regroupant les professionnels du livre vient de naître, elle a pour appellation «le Forum des éditeurs du livre». Constitué d'éditeurs comme Apic, Barzakh, Casbah, dahlab, Chihab et bien d'autres encore, cet organisme se veut une représentation pour la défense des intérêts des éditeurs algériens et un outil pour la promotion du livre et le développement de son industrie. Cet organisme s'ajoute au syndicat des professionnels du livre et au syndicat national des éditeurs du livre, et il a des préoccupations sur le livre notamment sur les enjeux liés à la profession d'éditeur de livres, ainsi que sur le souci de garantir la représentation de la corporation la plus large possible. A noter que le Forum des éditeurs du livre s'ajoute certes aux autres organismes, à savoir le Syndicat des professionnels du livre (Spl) et le Syndicat national des éditeurs du livre (Snel), «mais, à aucun cas, il ne cherche à mettre la mainmise sur l'édition ou rivaliser avec les autres structures consacrées à la profession déjà existantes», déclare Karim Chikh, et d'expliquer : «ce forum que nous venons de créer est constitué uniquement d'éditeurs, alors que le Spl et le Snel sont majoritairement composés d'importateurs de livre et de libraires.» Ainsi, le Forum fait la différence entre éditeurs ayant le souci de la rigueur et du professionnalisme, et importateurs qui sont portés sur l'aspect commercial. «Nous ne cherchons pas, en tant qu'éditeurs, à faire la guerre aux autres acteurs de la chaîne du livre, mais à apporter une complémentarité et essayer de donner une autre approche de l'édition», souligne-t-il. Le forum des éditeurs du livre se propose alors d'être un acteur clairement engagé dans une réflexion sereine sur l'avenir d'un secteur-clé de la culture algérienne, et cela en replaçant la question du livre – et de l'édition en général – dans un débat de plus en plus clarifié, objectif et rigoureux, donc constructif. Par le renouvellement et la réflexion, le forum des éditeurs du livre propose alors une approche nouvelle sur les pratiques liées au métier du livre – et de l'édition.