Le nommé Othman, qui a dépouillé un homme de son bien, a reçu la personne dépêchée par Sidi el-Houari qui lui ordonné de restituer le bien. Non seulement, il refuse, mais il bat l'envoyé, le ligote et le retient prisonnier. On rapporte aussitôt à Sidi El-Houari comment son émissaire a été traité. Le saint est pris d'une violente colère. Alors que son visage s'obscurcit, il lève les mains au ciel et lance cette terrible imprécation : «Que Dieu punisse cet injuste, qu'Il le fasse tomber et qu'il se brise au point de ne plus pouvoir se relever !». Puis il retourne à ses prières, confiant dans le sort de son disciple qui ne tardera pas à être libéré. Des gens, qui ont assisté à la terrible injonction, vont la rapporter à Othman, mais celui-ci, au lieu de prendre peur, en rit. «Il peut lancer toutes les injonctions qu'il veut, je n'ai pas peur ! Ni cet homme ni personne d'autre ne peuvent rien contre moi !» Mais en tentant d'enfourcher son cheval, il tombe et se brise les membres. La mère de Othman, elle, prend peur. Elle va trouver un disciple de Sidi el-Houari et lui remet une somme : «C'est l'argent que mon fils a pris. donne-le à ton maître pour qu'il le restitue à son propriétaire et demande-lui de pardonner à mon infortuné fils !» Quand le discipline rapporte ces propos au saint, celui-ci se contente de dire : «C'est, là, le châtiment des injustes !» Et il s'en retourne à ses dévotions.