Résumé de la 3e partie n La famille Webster vit un cauchemar, sans espoir qu'on vienne à leur secours… Le dénommé Ricky fait remarquer au chef de la bande : — Tu as prononcé mon nom, c'est pas très malin. Ça fait un indice pour nous mettre le grappin dessus. Rien que pour ça je serais d'avis de les réduire au silence. — Les mômes aussi ? — Foutus pour foutus, on ne va pas faire dans le détail. — Et la vieille, tu crois que tu l'as estourbie ? — Je vais aller vérifier. Ricky descend et remonte presque aussitôt : — La mamie est toujours dans les vapes. Elle gémit, ça prouve qu'elle vit encore ! Rose, en entendant le mot «Mamie», se remet à hurler de plus belle. Daryl, ficelé dos à dos avec elle, essaie de la calmer comme il peut. Le chef s'énerve : — Eh, essayez de calmer votre gamine sinon je sais comment la faire taire ! En ce bas monde, il y a trois choses qui me portent sur les nerfs : les portes qui claquent, les chiens qui aboient et les mouflets qui braillent ! Evelyn lance, la voix brisée : — Rose, calme-toi. Mamie n'a rien : elle dort, c'est tout. Tout va bien ! Cela fait deux heures que les Webster vivent leur cauchemar. Le chef des bandits regarde Mark et Evelyn. Il lui semble lire quelque chose de nouveau dans leur regard. Sans bouger, il ironise : — Qu'est-ce qui se passe ? Ce qui se passe, c'est que cinq policiers en uniforme viennent d'apparaître dans l'entrebâillement de la porte, revolver au poing. Les hommes masqués n'ont plus qu'à lever les bras. Ils sont faits comme des rats. Une fois délivrés Mark et Evelyn se précipitent chez Mamie. Elle se réveille d'un demi-coma en se frottant le crâne. Les policiers demandent une ambulance pour la transporter à l'hôpital. Mark finit par dire : — Mais enfin comment avez-vous été prévenus ? Le lieutenant de police répond : — Vous n'allez pas le croire. Quelqu'un nous a appelés. Il n'y a pas d'autre mot. — Mais qui ? Nous étions tous hors d'état d'appeler ! — Regardez : dans l'entrée, votre téléphone est décroché. Cela a déclenché un signal au standard téléphonique. Lucy O'Hara, la collègue de Mme Webster, a identifié votre numéro. Mais elle n'obtenait personne sur la ligne. Pourtant, au bout du compte, elle a perçu un appel. — Un appel ? Mais nous n'avons pas osé pousser un cri ! — Il y en a un qui appelait pourtant ! D'ailleurs le voici ! Ronnie, le chat de gouttière, apparaît dans la lumière. C'est lui sans doute qui a réussi à décrocher le téléphone de la maison en pleine panique. En tous les cas ce sont ses miaulements désespérés et sa voix de fausset que Lucy O'Hara, familière de la maison, a reconnus à l'autre bout de la ligne. Elle a immédiatement donné l'alerte à la police. Et elle a accompagné les forces de l'ordre pour leur montrer la route.