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Histoires vraies
La bête qui valait une fortune (1re partie)
Publié dans Info Soir le 05 - 04 - 2010

L'étude des notaires Appleby et Jones est une des plus importantes de New York. Me Peter Appleby approche de la soixantaine. C'est un homme distingué, de haute taille, aux cheveux déjà blancs. Il n'a pas cette décontraction qu'affichent habituellement les hommes d'affaires américains. On lui donnerait plus volontiers une nationalité européenne, anglaise peut-être.
En face de son luxueux bureau ultra-moderne, un homme du même âge est installé dans un siège très design. Bob Hardy est un vieil ami de Me Appleby. Ils se sont connus au cours de leurs études à la faculté de droit. Mais une fois leurs diplômes obtenus, ils ont choisi des chemins bien différents. Bob Hardy a fondé une agence de détective privé et il a d'ailleurs parfaitement réussi. C'est l'une des plus dynamiques en cette fin d'année 1968.
Me Appleby allume un gros cigare.
— Bob, je t'ai fait venir pour te confier une affaire... Est-ce que le nom de John Derek te dit quelque chose ?
— Vaguement, oui... Il me semble que c'est un milliardaire. Pas Rockefeller, mais il doit peser son paquet de dollars.
— Exact ! A cette différence près qu'il pesait son paquet de dollars. Il est mort il y a trois mois. Son testament était chez moi. Un bien curieux testament...
Les yeux de Bob Hardy s'allument... Il a déjà traité une ou deux affaires d'héritage et elles se sont avérées parmi les plus rentables dont il ait eu à s'occuper. Le notaire continue :
— Pour que tu comprennes la situation, il faut que tu saches que John Derek est mort célibataire et sans enfant. Il a été marié cinq fois, mais aucune de ses ex-épouses n'a droit à quoi que ce soit concernant l'héritage...
Me Peter Appleby chausse ses lunettes et prend une lettre dans son bureau.
— Maintenant, je vais te lire le testament : «Je lègue toute ma fortune à mon enfant naturel dont j'ignore tout, à commencer par le sexe. Je charge Me Appleby d'engager un détective privé pour le retrouver. Je lui alloue à cet effet les fonds nécessaires.
«Cela peut paraître invraisemblable, mais c'est ainsi : je ne connais pas le nom de famille de sa mère. Au cours de notre brève liaison, je ne l'ai appelée que par son prénom : Jane.
«A l'époque, c'est-à-dire à l'automne 1933, j'avais 18 ans et j'étais chômeur comme beaucoup de jeunes gens. Mes parents, qui sont morts depuis, étaient pauvres. Nous habitions Grass Town, une petite ville industrielle du Dakota du Sud. Jane était ouvrière dans l'unique usine de textile de la ville. Nous étions dans la misère, mais nous avons connu trois mois de bonheur, jusqu'au 4 novembre 1933 où j'ai commis la plus grande faute de ma vie. Jane est venue m'annoncer qu'elle était enceinte. J'ai fait semblant d'être heureux, mais le soir même je montais sans billet dans un train et j'allais droit devant moi jusqu'à New York. Vous connaissez la suite, maître. A New York, je suis devenu chiffonnier et j'ai si bien réussi que j'ai fait fortune en quelques années...
«Bien que je n'aie aucune excuse, je sais pourquoi j'ai agi ainsi. J'avais une envie folle de réussir, de prendre ma revanche sur la misère. J'ai pensé qu'avec un enfant je ne pourrais pas me lancer dans l'aventure. Or, je veux réparer. Je charge le détective choisi par vous de retrouver mon enfant. Et si c'est le cas, je lui attribue sur la succession une prime de dix mille dollars...»
Bob Hardy émet un sifflement.
— C'est une somme ! (à suivre...)


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