Consultation La conférence nationale des élus du Front des forces socialistes (FFS) tenue ce week-end à Melbou, s?est achevée avec des recommandations adressées au président du parti d?abord et au conseil national ensuite pour statuer définitivement. Lors de cette rencontre tenue à huis clos en présence de plus de 500 élus de ce parti, il a été fait le point sur notamment la conduite à tenir par ces élus lors des prochaines élections, maintenant que l?option du report, mise en avant par le parti, est complètement ignorée par le pouvoir. De cette conduite à tenir Djoudi Mammeri, premier secrétaire de ce parti, a estimé, lors du point de presse organisé à l?issue de la rencontre, que «nos élus doivent faire apparaître qu?ils sont issus d?un parti radical et non d?une administration partielle tout en laissant le soin au conseil national et président du parti de trancher la question. Nous ne voulons pas dévoiler nos cartes maintenant concernant ces élections pour lesquelles nous prédisons le chaos». Ainsi, tout porte à croire que les élus d?Aït Ahmed rééditeront le même scénario que celui de 2002, lors des législatives quand les présidents des APC ont carrément refusé de prendre part aux préparatifs. Cette éventualité se dessine dans le message de Hocine Aït Ahmed adressé à cette conférence en dans lequel il précise : «Il me semble clair qu?à la gifle nous ne pouvons pas tendre l?autre joue et qu?il faut boycotter ces manifestations». Et d?ajouter : «On nous livre un combat maffieux, auquel nous ne pouvons répondre que par les réflexes de l?honneur au sens où l?entend la population» en insistant aussi «de devoir préserver notre crédit auprès d?elle et réfléchir aux différents moyens de lui faire manifester sa solidarité». Le désengagement de ces élus par rapport aux prochaines élections pourrait donner du fil à retordre au gouvernement qui prévoit déjà leur révocation sur laquelle s?exprime pour la première fois Aït Ahmed : «Accordant la révocation des élus locaux du FFS à des aventuriers fascistes prétendant au monopole sur la représentation de la Kabylie, sans avoir eux-mêmes jamais été élus, le pouvoir non seulement viole les lois et la Constitution, mais aussi il blanchit les opérations criminelles organisées par leurs supplétifs pour terroriser la population, incendier les sièges du FFS, saccager systématiquement les urnes afin de rendre impossible la tenue d?élections locales dans cette région? Il montre ainsi clairement la voie de la violence comme seul moyen de se faire reconnaître un statut d?interlocuteur.» Sachant que les ârchs sont divisés sur la question des élections alors que le FFS prend ses distances, force est de constater que la présidentielle s?annonce, décidément, difficile en Kabylie.