Résumé de la 65e partie n Kelsey est persuadé que le meurtre est lié à Meadowbank. Il demande à miss Bulstrode de permettre la fouille des locaux… J'ai déjà rencontré cela, en effet, confirma Kelsey. Maintenant, donnez-nous, s'il vous plaît, la liste de votre personnel, domestiques compris. — J'ai vérifié tous les placards du pavillon, patron. — Et vous n'avez rien trouvé d'intéressant ? interrogea Kelsey. — Non, patron, rien d'important. Des trucs marrants dans certains, mais il n'y avait rien pour nous. — Aucun n'était fermé à clef, n'est-ce pas ? — Ils sont munis de serrures, et les clefs étaient dessus. Mais aucun n'était fermé. Kelsey, pensif, contemplait le sol nu. Les raquettes de tennis et les crosses de hockey avaient été soigneusement replacées sur leurs râteliers. — Enfin bon, dit-il, je vais retourner au bâtiment principal pour m'entretenir avec le personnel. — Vous pensez que le crime a été commis par quelqu'un de l'intérieur, patron ? — C'est bien possible. Personne n'a d'alibi, sauf miss Chadwick et miss Johnson, et cette petite Jane qui souffrait des oreilles. Théoriquement, toutes les autres étaient au lit et dormaient, mais il n'y a personne pour le certifier. Les filles ont des chambres individuelles et le personnel aussi, bien entendu. N'importe laquelle, y compris miss Bulstrode, a pu sortir pour retrouver miss Springer ici ou l'avoir suivie. Et puis, après l'avoir abattue, on s'est glissé dans les bosquets jusqu'à la petite porte, et on était sagement au lit avant que l'alerte soit donnée. Mais c'est le mobile qui pose problème. Oui, c'est le mobile. A moins qu'il ne se passe ici des choses que nous ignorions, il ne paraît pas qu'il y ait réellement un mobile. Il quitta le pavillon et se dirigea à pas lents vers le collège. Malgré l'heure tardive, le vieux Briggs, le jardinier, accomplissait encore de menus travaux sur un massif de fleurs. Il se redressa au passage de l'inspecteur. — Vous travaillez bien tard, lui sourit Kelsey. — Ah ! répliqua Briggs, les p'tits jeunes, ils savent pas c'que c'est, l'jardinage. Venir à 8 heures et filer à 5 — c'est ça qu'ils croient qu'c'est. Mais faut r'garder l'temps qu'il fait. Y a des jours qu'c'est même pas la peine d'aller au jardin. Et y en a d'autres qu'il faut travailler depuis 7 heures du matin jusqu'à 8 heures du soir. C't-à-dire, si vous aimez vot'jardin et qu'vous en avez l'orgueil. — Vous pouvez être fier de celui-là, le félicita l'inspecteur. Je n'ai jamais rien vu d'aussi bien tenu, surtout par les temps qui courent. — Par les temps qui courent, c'est l'mot. Mais moi, j'suis un veinard. J'ai un jeune costaud qui travaille pour moi. Et puis une paire d'gamins. Mais ils sont pas bons à grand-chose. Comme la plupart, d'ailleurs, ils préfèrent tous aller à l'usine, les jeunes, ou d'venir employés et travailler dans un bureau. (à suivre...)