Clôture n Le rideau est tombé, hier, samedi, sur la 7e édition du Salon national du livre, inauguré le 15 avril. Initiée par le Syndicat national des éditeurs du livre (Snel) au Palais des expositions Pins Maritimes, cette édition, clôturée, hier, samedi, a connu certes un engouement d'un large public, mais elle a vu l'absence de grands éditeurs, à l'instar de Barzakh, Chihab ou encore Apic. S'exprimant sur la non-participation de Chihab à ce rendez-vous livresque, Yasmina Belkacem dira : «Les choses se sont décidées trop rapidement, tout a été fait à la dernière minute. Nous avons reçu les premiers fax dix jours avant la tenue du salon. Et si nous n'avons pas pris part à cette manifestation, c'est parce que nous n'étions pas prêts. D'autant plus, que nous sommes pris par la préparation et la promotion de nouvelles publications et occupés à nous préparer pour le Festival international du livre de jeunesse.» Quant au salon, elle estime que vu «la manière dont cette présente édition a été organisée, le salon finira par perdre de sa crédibilité et de sa réputation».Ainsi, selon les absents, l'organisation du Salon national du livre laisse à désirer. Il y a un manque de professionnalisme et de rigueur. «Il faut changer la manière de présenter le salon auquel il faut attribuer une politique, des objectifs pour lui redonner un sens», dira Karim Chikh des éditions Apic, parce que, selon lui, la manière dont ce dernier est organisé et la façon dont son contenu est pensé n'ont aucun sens. Karim Chikh, pour qui il est nécessaire de penser un salon en mesure de sensibiliser le citoyen, insiste sur le fait de s'inscrire dans un professionnalisme certain et faire preuve de plus de rigueur pour conférer à la manifestation livresque plus de crédibilité. «Finie l'improvisation, il faut passer une autre vitesse, entamer un autre tournant et se hisser à un autre niveau. Il faut innover, imaginer une autre manière de présenter un salon national susceptible de faire connaître et promouvoir l'édition algérienne. Il faut évoluer.»Et c'est pour l'une de ces raisons que les éditions Apic ont préféré ne pas s'associer à l'événement. «Ce n'est pas un salon de l'édition algérienne», déclare-t-il, et de préciser : «C'est encore une fois un salon de l'importation.» Ainsi, Karim Chikh déplore que le salon prenne la tournure d'une foire ou d'un bazar. Pour lui, il est temps de remédier en privilégiant l'édition algérienne plutôt que le livre importé. Si les éditions Apic n'ont pas participé au Salon, c'est donc parce que «les conditions ne s'y prêtaient pas, mais aussi parce que la période ne les arrangeait pas.» A rappeler que le 7e Salon national du livre, organisé, cette année, après deux années d'absence et ce, pour des raisons techniques, a vu la participation de 74 éditeurs algériens, dont 15 importateurs de livres. 5 000 ouvrages ont été proposés au public.