Evidence n L'Algérie a besoin d'une technologie agroalimentaire en raison de l'ampleur des besoins. Bien que l'Algérie importe pour 80% de ses besoins en blé tendre de France, le souhait d'une meilleure présence française sur le territoire national, notamment pour d'autres produits céréaliers, pour la coopération et l'assistance, a été exprimé dès 2008 par France Export céréales. Une des actions projetées est la concrétisation de l'ouverture d'une école de meunerie ! Plutôt une réouverture puisqu'une école existait déjà à Blida. Une rencontre tripartite regroupant le recteur de l'université de Blida, l'Association pour la promotion internationale des céréales françaises à travers son représentant pour le Maghreb-Afrique et le groupe SIM a eu lieu dimanche afin de remettre sur les rails l'ex-Ecole de meunerie qui avait formé près de 5 000 techniciens algériens et africains dans les années 1970 et 90 dans la trituration du blé, la fabrication des pâtes, la boulangerie ainsi que d'autres spécialités. Au Maroc, une Fédération nationale de la minoterie existe déjà et des journées techniques de la meunerie française y ont été organisées avec la distribution d'ouvrages techniques comme Mouture du blé et Contrôle de la qualité des céréales. En Egypte et en Tunisie, l'association varie ses activités au bénéfice des exploitants des secteurs privé et public et assure par la même occasion sa présence avec une part de marché sans cesse croissante dans la vente de ses différents produits. L'Algérie a besoin d'une technologie agroalimentaire en raison de l'ampleur des besoins et il a été souligné l'urgence des gains de productivité des principales filières agroalimentaires et des dispositifs de coordination à une échelle locale. M. Baba Ahmed, recteur de l'université de Blida, a souhaité que ce projet aboutisse, dans la perspective des stages pratiques pour les étudiants de la filière à la faculté d'agronomie. Yann Lebeau, pour la partie française, assure l'intérêt de son association pour le projet et y contribuera avec l'envoi d'experts pour l'aide à la formation. Une représentation sera d'ailleurs ouverte afin de se rapprocher des producteurs algériens, illustrant ainsi la situation géostratégique du pays dans l'industrie agroalimentaire. A. M.