Au moment où Ali Gherbi, le porte-parole du comité de la société civile, ne perd pas espoir de la reprise du dialogue avec le gouvernement pour peu, dit-il, qu?«il y ait des signes forts de la part du gouvernement pour l?officialisation de tamazight», d?autres coordinations de la Cicb, à l?instar de celle d?Akbou, investissent le terrain pour mener la campagne antivote. Ainsi, hormis les coordinations acquises au RCD et qui se comptent sur les doigts d?une seule main à Béjaïa, la campagne pour le rejet de la prochaine élection bat son plein à Béjaïa, où il ne se passe pas un jour sans qu?une conférence ou un meeting soit organisé même dans les coins les plus reculés de la wilaya. Hier, la coordination d?Akbou, qui a pris ses distances avec l?aile dialoguiste et même avec les antidialoguistes favorables à l?élection, a organisé un meeting populaire où Zahir Benkhellas, le délégué de cette ville, a fustigé les deux démarches de ses ex-pairs en qualifiant et les dialoguistes et les antidialoguistes version RCD «de missionnaires mercenaires». L?orateur est même allé jusqu?à «appeler à la poursuite du non-paiement de la facture de l?électricité» du moment, clame-t-il, que «la taxe de l?Entv figure toujours sur les factures». Parmi les actions antivote, ont été évoquées «une contre-campagne électorale, des marches et une grève le jour des élections et une marche nationale le 20 avril à Akbou». Un avertissement a été lancé à «tous les candidats et leurs comités qui oseront faire campagne dans cette région frondeuse». Notons enfin que le Mouvement pour l?autonomie de la Kabylie (MAK), que dirige Ferhat Mehenni, a appelé, à l?issue de sa réunion tenue à Ighil Ali en présence du «maquisard» de la chanson berbère, au rejet des élections joignant ainsi sa voix à celle des ârchs.