Résumé de la 20e partie n Pour en avoir le cœur net, Amine, conduit par un ami, file son père. Il le voit prendre la secrétaire et s'arrêter devant un hôtel. Yamina est étonnée de voir son fils revenir. — Ton copain ne fête pas son anniversaire ? demande-t-elle, inquiète. — Non, dit-il, je suis venu prendre des cassettes ! — alors, c'est la fête ? demande Yamina, amusée. — Oui, dit le jeune homme, c'est la fête. La mère est heureuse que son fils ait une occupation et qu'il oublie les problèmes. — Retourne dans ta chambre, dit amine à sa sœur Sabrina qui lui a ouvert la porte. Je fermerai la porte derrière moi. Sabrina obéit. Elle ne sait pas que amine va se rendre dans le bureau de son père et prendre le revolver qu'il cache dans un tiroir. C'est une arme que Mohammed a obtenue à l'époque où il était menacé. Il l'a longuement portée sur lui, mais avec l'amélioration de la situation sécuritaire il la laisse à la maison. Il a montré à son fils comment s'en servir mais il lui a interdit d'y toucher. Amine prend aussi une liasse de billets de banque. Le revolver et l'argent dans la poche, il repart. Il hèle un taxi et se fait conduire à l'hôtel où son père et sa secrétaire sont descendus. Il se rend à la réception et demande une chambre. Le réceptionniste le regarde avec curiosité. — Tu es bien jeune pour aller à l'hôtel ! — Je viens de la campagne, dit le jeune garçon. Mon oncle devait m'attendre mais apparemment je l'ai raté… — bon, je t'avertis tout de suite : cet hôtel coûte cher et l'on paye à l'avance ! — J'ai de l'argent, dit le jeune homme. Il tire plusieurs billets et paye le réceptionniste. Celui-ci encaisse et lui donne la clé d'une chambre. Il pense à demander le numéro de la chambre de son père, mais pour ne pas éveiller de soupçons il ne le fait pas. Il colle son oreille aux portes et finit par découvrir ce qu'il cherche. Son père et sa secrétaire bavardent joyeusement et rient sans vergogne. Le jeune garçon serre les poings. — Ah, traînée, murmure-t-il, tu ne perds rien pour attendre. Il retourne dans sa chambre. Il essaye de dormir... mais il n'y parvient pas. Il pense à sa mère, à son père aussi, aux années heureuses qu'ils ont passées ensemble… et puis cette maudite chute qui s'est produite et qui a privé sa mère de l'usage de ses jambes. il reconnaît que sa mère n'est pas commode et qu'elle cherche souvent querelle à son mari mais il trouve que son père, non plus, ne la comprend pas ou ne veut plus la comprendre : la preuve, il la trompe. il est furieux en pensant à cette secrétaire : il est persuadé qu'elle a tourné la tête à son père, qu'elle l'a détourné de sa mère. Elle est la cause de la dislocation de sa famille, du malheur de sa mère. Il va la tuer ! qu'importe si on l'arrête et qu'on l'emmène en prison ? Son père retournera à sa mère et celle-ci ne souffrira plus ! Sa famille redeviendra comme avant. Ses sœurs auront de nouveau un père et une mère ! Il étouffe un sanglot : il ne sera pas là pour goûter au bonheur retrouvé... mais qu'importe : il va se sacrifier pour ses siens ! A suivre K. Yerbi