Conscience n L'état lamentable de nos cimetières n'a pas laissé indifférents certains bénévoles qui se sont mobilisés et ont créé une association ayant pour objectif de protéger ces lieux. Cette association bénévole a été créée il y a dix ans, soit en 2000. «Constatant l'état lamentable des cimetières (absence d'entretien, profanations, absence d'hygiène), nous avons décidé de créer une association pour protéger ces sites où reposent nos ancêtres», a déclaré M. Arbadji, le directeur de l'Apca (Association pour la protection des cimetières d'Alger). «Il était très difficile pour nous de voir que des lieux sacrés comme les cimetières deviennent des lieux de consommation d'alcool, de drogue et même de rendez-vous intimes, bref des lieux de débauche», a-t-il ajouté. L'initiative de créer l'Apca est venu également de la fondation Casbah, d'ailleurs c'est elle qui a offert le premier siège à l'Apca. Nous avons créé cette association parce que nos parents, nos familles et nos amis sont enterrés dans ces cimetières. Nous avons constaté que les cimetières ont été délaissés, aussi avons-nous créé cette association pour préserver et protéger les cimetières existants au niveau de la wilaya d'Alger. Au début nous avons rencontré des difficultés car nous n'avions pas de siège pour tenir nos réunions et décider des actions à mener, alors nous nous rencontrions dans des cafétérias, notamment celui des scouts musulmans et dans une Kasma de moudjahidine et d'autres endroits. «Nous avons démarré pratiquement avec rien, mais petit à petit nous avons acheté quelques outils pour mener à bien notre travail», a dit M. Arbadji. «Nous avons fait également appel à Cosider et à quelques bienfaiteurs pour nous aider à effectuer certaines opérations d'entretien et de réhabilitation de certains sites comme ce fut le cas lorsque nous avons réhabilité la Bridja (monument historique et religieux qui se trouve au cimetière d'El-Kettar). Interrogé sur les personnes qui n'acceptent pas d'enterrer leurs proches à El-Alia, M Arbadji a souligné que le cimetière d'El-Kettar est saturé et ne peut recevoir d'autres tombes. L'Apca a un programme d'action à court, moyen et long terme. «Nous sommes une force de proposition et nous devons travailler en collaboration avec l'Etablissement de gestion des pompes funèbres et des cimetières (Egpfc)», a indiqué Lounis Tamani. Nous notons ce que nous relevons sur le terrain au niveau des cimetières et nous proposons certaines solutions pour régler des problèmes et contribuer ainsi à rationaliser la prise des décisions», a-t-il ajouté. « Notre souhait le plus cher est d'avoir des représentants dans les 54 communes que compte la wilaya d'Alger», a indiqué le secrétaire général de l'Apca, M Tamani. L'Apca a contacté à plusieurs reprises les responsables de ces communes afin que soit délégué un représentant, mais il n' y a pas eu de suite, à l'exception de quelques communes telle s que la Casbah, Oued Koriche, sidi Moussa, Bab Ezzouar, Ain Taya et Rouiba. M.D