Une campagne pour l'entretien des cimetières d'El-Kettar et d'El-Alia sera menée, les 13 et 14 janvier, par des bénévoles de l'Association de préservation des cimetières de la wilaya d'Alger. L'association a pris contact à cet effet, avec l'ensemble des communes appelées à contribuer avec «les moyens humains et matériels pour bien mener cette opération», a affirmé son président, M. Mahmoud Arbadji dans une déclaration à l?APS. Cette initiative, a-t-il dit, vise à «protéger et à réhabiliter les cimetières qui ont été longtemps délaissés et sensibiliser les citoyens, notamment les jeunes à la nécessité de respecter ces lieux». Avec ses tombes de personnalités historiques et culturelles ayant fait l'histoire de l'Algérie, le cimetière d'El-Kettar, précise M. Arbadji, compte parmi les plus anciens et les plus importants de la capitale. Il rappelle, par ailleurs, que son «association entend également restaurer El-Bridja», monument qui remonte à l'époque ottomane, et ce avec la collaboration de l'ensemble des parties concernées, notamment l'Etablissement de gestion des pompes funèbres et des cimetières (Egppfc). Une autre campagne de nettoyage est également prévue dans le cimetière d'El-Alia, le plus grand de la capitale, visité par près de 1 200 personnes durant les fêtes religieuses, ajouté M. Arbadji précisant que ce dernier s'étend sur une superficie de 80 ha et compte 354 000 tombes dont 4 800 chrétiennes et juives, El-Alia un cimetière qui date de 1836, jadis paré de belles fleurs est aujourd?hui envahi par les mauvaises herbes. Les tombes sont entièrement ensevelies. El-Kettar, Garidi, Ben Omar, Sidi Yahia, des cimetières, et tant d?autres lieux sacrés en Algérie sont dans un état déplorable. Des tombes en ruine sont ensevelies sous les mauvaises herbes et les ordures. A croire que les vivants n?ont plus aucun respect pour les morts. Les cimetières sont devenus des lieux de rendez-vous, de pratiques douteuses, de loisir pour les sportifs ou tout simplement des lieux de rencontre entre femmes, notamment les lundis et les week-ends où, assises sur «des tombes-tabourets», elles débitent l?interminable chapelet sur la âroussa ou la âdjouza.