Alors, originaires de Chine, du Moyen-Orient ou du Maghreb, comme les étymologies des noms que l'orange porte dans différents pays ? On sait, d'après un texte vieux de deux millénaires avant l'ère chrétienne, que l'orange était déjà connue en Chine. C'était peut-être sa patrie d'origine, puis l'oranger est parvenu jusqu'au Proche-Orient et au bassin méditerranéen où il a trouvé le climat idéal pour se reproduire. Il a peut-être gagné le sud de l'Europe, au début de l'ère chrétienne, mais c'est avec les musulmans, par l'intermédiaire de l'Andalousie, que sa culture va se développer. Les musulmans accordent un grand intérêt à la culture des agrumes. Ils ont obtenu, par la sélection, diverses variétés, portant en arabe des noms distincts : orange douce, (naranj) proprement dite, mandarinier (yusufî), pamplemoussier (zanbu‘), cédratier (sitrûj), etc. La culture de l'orange se développe au sud de l'Europe sous l'impulsion des Portugais, ce qui va justifier son appellation, en arabe de burtuqal, littéralement «la portugaise». Les conquérants européens vont implanter, dans le Nouveau Monde, le citron, la lime, la bigarade et, bien entendu, l'orange. Dès le milieu du XVIe siècle, l'orange prospère si bien en Amérique, que ce continent en devient exportateur. L'orange a été longtemps consommée comme fruit. Dans le premier quart du XXe siècle, on a commencé à commercialiser son jus qui va vite supplanter la consommation du fruit frais. Rappelons que le jus de fruit de la marque Orangina a été inventé en Algérie.