Résumé de la 128e partie n Poirot pense que l'enlèvement est l'élément central de l'intrigue, il faut déterminer tout d'abord pourquoi la fille a été enlevée… II n'acheva pas sa phrase. II demeura silencieux un instant, puis il interrogea : — Ses genoux... Avez-vous jamais remarqué ses genoux ? Adam écarquilla les yeux : — Non ! Pourquoi les aurais-je remarqués ? — Un homme a bien des raisons pour remarquer les genoux d'une jeune fille, riposta Poirot avec sévérité. Malheureusement, vous les avez négligés. — Qu'est-ce que ses genoux pouvaient bien avoir de particulier ? Une cicatrice ? Quelque chose de ce genre ? Comment l'aurais-je su ? La plupart du temps, les pensionnaires portent des bas, et l'ourlet de leurs jupes tombe juste au-dessous du genou. — Alors à la piscine peut-être, avança le détective d'un ton plein d'espoir. — Je ne l'ai jamais vue se mettre à l'eau. Trop froid pour elle, j'imagine. Elle était habituée à des climats chauds. Mais où voulez-vous en venir ? A une cicatrice ? A quelque chose comme ça ? — Non, non, ce n'est pas ça du tout ! Bah ! que voulez-vous, c'est dommage... Il se tourna vers le chef de la police : — Avec votre permission, je vais me mettre en contact avec mon ami le préfet, à Genève. Je pense qu'il sera en mesure de nous aider. — A propos de ce qui aurait pu se passer pendant sa scolarité là-bas ? — Oui, peut-être bien. Vous permettez ? Parfait. Ce n'est qu'une petite idée que j'ai eue... Oh ! pendant que nous y sommes, il n'y a rien eu dans les journaux sur cet enlèvement ? — L'émir Ibrahim a beaucoup insisté là-dessus. J'ai pourtant noté un petit écho dans la colonne des potins. Au sujet d'une certaine jeune personne d'origine étrangère qui aurait quitté très soudainement son collège. Une amourette dans sa fleur, laissait entendre le journaliste. On voulait donc étouffer le scandale ?... — C'était mon idée, concéda Adam. Il m'a semblé que c'était une bonne ligne de conduite. — Admirable, en effet. Nous pouvons donc passer à quelque chose de plus sérieux que cet enlèvement. A l'assassinat. Aux deux assassinats qui ont eu lieu à Meadowbank. — Deux assassinats à Meadowbank, répéta Hercule Poirot, pensif. — Nous vous avons fourni les faits, répliqua l'inspecteur Kelsey. Si vous aviez la moindre idée... — Pourquoi dans le pavillon des sports ? C'était bien là votre question, n'est-ce pas ? répondit le détective à l'attention d'Adam. Eh bien, nous avons maintenant la réponse parce qu'il y avait dans le pavillon des sports une raquette de tennis dont le manche recelait une fortune en joyaux. Quelqu'un le savait. Qui ? Ç'aurait pu être miss Springer. Elle était, vous le dites tous, jalouse de son fief. Elle détestait que des gens y fassent intrusion. Ceux qui n'avaient pas de bonnes raisons pour s'y rendre, j'entends. (à suivre...)