Une longue et totale éclipse solaire va faire de l'ombre à la finale du Mondial-2010 de football dans le Pacifique Sud, où une poignée de privilégiés espère que le spectacle ne sera pas gâché par une météo capricieuse en Polynésie française, et surtout sur l'île de Pâques. Pendant que la planète guettera le coup d'envoi de la finale Pays-Bas - Espagne en Afrique du Sud, les Tahitiens regarderont le ciel pour observer la septième éclipse totale du XXIe siècle. Une infime partie du disque solaire restera visible à Papeete, la capitale de la Polynésie française, où le spectacle débutera à 8h 27 locales, mais il sera complètement masqué par la lune dans le centre de l'archipel des Tuamotu, à l'est de l'île de Tahiti. La nuit s'installera alors temporairement en plein jour, comme dans un étroit corridor de 11 000 km de longueur traversant le Pacifique Sud. A 18h15 GMT, l'éclipse totale commencera sur l'Océan pacifique. Le cône d'ombre lunaire recouvrira les statues géantes de l'île de Pâques à 20h 11 GMT, si les nuages et la pluie prévus par la météo ne sont pas au rendez-vous. L'éclipse s'achèvera à 20h 52 GMT sur le sol argentin, peu après avoir atteint les côtes chiliennes, juste avant le coucher du soleil. «Les Sud-Africains ont été les champions», selon Zuma l Le Président sud-africain Jacob Zuma a remercié son peuple hier pour le succès d'une «coupe du monde vraiment africaine», en affirmant que les vrais champions de ce tournoi avaient été ses concitoyens. «Nous vous remercions sincèrement d'avoir fait de ce Mondial une coupe du monde vraiment africaine», a dit M. Zuma dans un communiqué, «le soutien apporté au Ghana et aux autres équipes africaines a témoigné de l'unité africaine, de l'amour et de la solidarité». Les Sud-Africains «ont été les stars et les champions de ce tournoi», a ajouté le chef de l'Etat, promettant de «bientôt lancer un programme pour remercier les Sud-Africains de différents secteurs». «Ils méritent de faire la fête en grande pompe», a dit M. Zuma. Le Président a appelé les Sud-Africains à continuer la fête jusqu'à la finale entre l'Espagne et les Pays-Bas dimanche: « Continuons à faire la fête, continuons à souffler dans les vuvuzelas et que le festival du football continue à Soccer City (le stade de la finale) et dans les fans parks jusqu'au coup de sifflet final» Dix-sept chefs d'Etat et de nombreuses stars à la finale l Dix-sept chefs d'Etat africains, des membres des familles royales espagnole et néerlandaise ainsi que de nombreuses stars sont attendus aujourd'hui à la finale du Mondial-2010 de football à Johannesburg, a annoncé hier la Fédération internationale de football (Fifa). Le prince héritier Felipe et son épouse Letizia assisteront avec la reine Sofia à la cérémonie de clôture et au match Espagne - Pays-Bas à Soccer City. Côté néerlandais, le Premier ministre Jan Pieter Balkenende ainsi que le prince Willem-Alexander et sa femme Maxima ont prévu d'encourager leur équipe qui pourrait décrocher le premier titre mondial de son histoire. Parmi les têtes couronnées figurent également le prince Albert de Monaco et sa fiancée, la Sud-Africaine Charlene Wittstock. Le ténor Placido Domingo, le joueur de tennis Rafael Nadal, l'ex-capitaine de l'équipe de France, Marcel Desailly, la légende camerounaise Roger Milla ainsi que le président de l'UEFA Michel Platini, tout juste rétabli d'un malaise, sont également annoncés. Le premier président noir d'Afrique du Sud Nelson Mandela, très affaibli, décidera au dernier moment de sa présence. Il n'avait pu assister à la cérémonie d'ouverture en raison du décès d'une de ses arrière-petites-filles. Parmi les chefs d'Etat africains figurent le Sud-Africain Jacob Zuma, le Zimbabwéen Robert Mugabe, le Gabonais Ali Bongo Ondimba ou encore le Burkinabè Blaise Compaoré. Un deuxième titre mondial pour le sélectionneur néerlandais ? l Le sélectionneur de l'équipe des Pays-Bas, Bert van Marwijk, pourrait décrocher son deuxième titre mondial aujourd'hui en cas de succès face à l'Espagne, après celui décroché il y a quelques années au «klaverjassen», un jeu de cartes très populaire aux Pays-Bas. En 1975, en duo avec son père, l'entraîneur néerlandais avait remporté le championnat du monde de «klaverjassen» (traduit littéralement : veste de trèfles). «Mais je pense que ce prix-là ne peut être comparé au titre que nous pourrions décrocher dimanche à Johannesburg», a plaisanté Van Marwijk en réponse à la question d'un journaliste néerlandais lui demandant s'il se souvenait de «ce premier couronnement mondial». «J'attendais beaucoup de la conférence de presse (d'avant-match) de ce samedi (hier). Mais certainement pas une question sur mon titre mondial de klaverjassen», a-t-il poursuivi devant des journalistes étrangers consternés et s'interrogeant sur ce jeu méconnu hors des frontières néerlandaises. Pas de minute de silence pour Srebrenica avant la finale l La Fédération internationale de football (Fifa) a rejeté une demande de marquer le 15e anniversaire du massacre de Srebrenica par une minute de silence avant la finale du Mondial-2010, a annoncé hier une ONG bosniaque. L'antenne bosniaque de la Société pour les peuples menacés (SPM), basée en Allemagne, avait demandé cette minute de silence en mai à la Fifa avant la finale, qui sera disputée aujourd'hui par les Pays-Bas et l'Espagne au stade de Soccer City à Johannesburg. Le 15e anniversaire du massacre de Srebrenica est commémoré aujourd'hui en Bosnie. Quelque 8000 hommes et adolescents musulmans ont été tués en quelques jours en juillet 1995 par les forces serbes bosniaques qui s'étaient emparées de l'enclave musulmane de Srebrenica, une «zone protégée» des Nations unies. Ce massacre a été qualifié de génocide par la justice internationale. Soulignant que le monde entier se souvenait du «génocide» de Srebrenica avec «tristesse et douleur», le secrétaire général de la Fifa, Jérôme Valcke, a répondu que la demande de la SPM ne pouvait pas être satisfaite. «Malheureusement, cette même journée coïncide avec l'emprisonnement et la condamnation à perpétuité de Nelson Mandela et de ses camarades il y a presque 50 ans», a-t-il écrit dans une lettre. «C'était la main de Dieu et de la Vierge Marie !» Le sélectionneur uruguayen Oscar Tabarez à propos de la main de son attaquant Luis Suarez, qui a arrêté sur sa ligne une tête du Ghanéen Dominic Adiyiah dans les dernières secondes du quart de finale. «Nous ne sommes pas nerveux, nous chantons, nous dansons et nous rions.» Stephen Appiah, le milieu de terrain du Ghana, avant d'affronter l'Uruguay en quart de finale. «Ce n'est pas moi qu'il faut remplacer mais Wesley Sneijder». Le Néerlandais Robin van Persie à son sélectionneur Bert van Marwijk au moment de son remplacement pendant le 8e de finale contre la Slovaquie (2-1). «C'est la fatalité de ne pas avoir vu le ballon rebondir derrière la ligne de but, d'autant que j'étais bien placé.» L'arbitre assistant uruguayen, Mauricio Espinosa, à propos du but non accordé à l'Anglais Frank Lampard en 8e de finale contre l'Allemagne. «Si une équipe gagne la Coupe du monde, je demande ta main». Une petite annonce non signée dans le quotidien français Libération l Communion. Le discret entraîneur adjoint de l'Espagne, Toni Grande, est le véritable bras droit du sélectionneur Vicente del Bosque. Les deux amis se sont connus au centre de formation du Real Madrid avant de passer dans l'équipe puis dans l'encadrement. «On se comprend rien qu'en se regardant», explique Grande. l Brassage. Le Néerlandais Heineken va stopper ce soir les chaînes de production de toutes ses brasseries aux Pays-Bas afin que ses employés puissent assister à la finale. Seules de petites équipes seront d'astreinte pour contrôler le processus de brassage, qui ne peut être interrompu, mais elles pourront suivre le match à la télévision depuis leur poste de travail. l Mobilisation... ou pas. Les près de 14 000 employés d'une société de livraison de pizzas en Espagne seront mobilisés ce soir. L'enseigne attend des ventes en hausse de 40% et ne prévoit d'accorder aucun congé. A l'inverse, l'une des principales sociétés du même genre aux Pays-Bas a décidé de fermer pour laisser ses livreurs voir la finale. l Comme Paul le poulpe. Les Allemands sont 64% à penser que l'Espagne remportera la Coupe du monde de football 2010, selon un sondage Emnid réalisé jeudi auprès de 500 personnes et qui sera publié aujourd'hui dans le quotidien Welt am Sonntag.