Constat n Anarchie et pollution semblent inséparables. Que soit à Constantine ou à Skikda, le constat est presque le même : circulation anarchique et … pas mal de problèmes. Constantine, la capitale de l'Est algérien, souffre, elle aussi, du problème des embouteillages surtout aux heures de pointe. «Certes, ce point pose moins de problème qu'à Alger où la conduite est vraiment angoissante, mais il n'empêche que le problème existe», affirme un chauffeur de taxi, au niveau de l'aéroport de Mohammed-Boudiaf de Constantine. Ce que nous avons pu remarquer aussi lors de notre visite à la ville des Ponts suspendus, ce sont l'anarchie et la saleté. Ainsi , au niveau de la gare routière Cnvi, la plus importante peut-être dans cette ville historique, où des bus, des minibus, et des taxis desservent d'autres localités et wilayas de l'est du pays, la propreté fait défaut. En effet, dans la salle d'attente – si on peut vraiment l'appeler ainsi - de cette station une saleté indescriptible règne. Au point que l'on se demande comment les voyageurs peuvent supporter cela ! «Dommage de voir toute cette saleté qui nous entoure, mais après tout nous sommes des tiers-mondistes», affirme un voyageur, qui semble être partagé entre un sentiment de désolation quant à cette situation et l'acceptation de la réalité. Nous quittons Constantine pour Skikda en espérant ne pas revoir le même décor. Hélas ! à notre arrivée à la gare routière Mohamed-Boudiaf de Skikda, après plus d'une heure et demie de trajet, nous tombons quasiment sur le même décor. Là, bien que les lieux soient légèrement plus propres, l'anarchie, elle, est bien là. Le lieu est surpeuplé, ça crie de partout, l'air est irrespirable à cause de la poussière et la gare, dépassée, ne peut plus contenir toute cette foule humaine et ces bus. A la sortie de la gare, juste en face de la sûreté de la wilaya, tout près des Allées, un lieu caractérisé par une grande activité notamment commerciale et abritant des établissements bancaires et des assurances, nous sommes surpris par toutes ces personnes qui se pressent pour prendre un taxi. Là, ce n'est pas comme à certains arrêts de taxi à Alger, où il faut «respecter la queue» pour prendre place dans un taxi. Ici, on se bouscule pour monter le premier, même si on arrive le dernier. Qu'importe ! une véritable anarchie ! Et pourtant, l'ex-Philippeville, n'y est pour rien, elle est belle, accueillante et s'ouvre à toutes les cultures.