De notre bureau : Colère n Des villageois menacent de réoccuper des bidonvilles en zones urbaines. De nombreux villageois, qui ont déjà bénéficié de l'aide financière accordée par l'Etat dans le cadre de l'habitat rural entre 1990 et 1992 et dont le montant, rappelons-le, était de 12 millions de centimes par personnes, interpellent aujourd'hui les autorités locales compétentes. Selon leurs nombreux témoignages, cette aide, qu'ils qualifient d'insignifiante, les a injustement privés de plusieurs autres avantages. «Non seulement cette enveloppe ne représentait financièrement absolument rien face au coût excessivement élevé de l'ensemble des matériaux de construction, mais elle est aussi la cause de la misère et du calvaire que nous vivons au quotidien depuis des années. C'est parce que nous avons tous accepté cette aide que les responsables de la wilaya nous ont attribuée afin de retourner vers nos douars respectifs après les avoir quittés pour des raisons sécuritaires, que nous avons tous perdu. Depuis, nous n'avons droit à aucune autre aide et à aucun autre avantage de la part de l'Etat. Pourtant, notre situation sociale ne cesse de se dégrader à tous les niveaux. Si nous avons accepté de retourner dans nos douars, c'est parce que nous croyions que notre vie allait s'améliorer. Malheureusement, ce n'est aucunement le cas. Bien au contraire, tout a basculé ! Nous occupons toujours des gourbis que nous avons nous-mêmes «construits» et uniquement avec les moyens du bord. Nous nous enfonçons chaque jour davantage, dans une pauvreté et dans un malheur sans précédent. Toutes les autorités locales de la commune et de la wilaya ont été, à maintes reprises, informées de ce que nous endurons depuis longtemps. Seulement aucune attention de leur part ne nous est accordée. Au sein de nos villages, nous manquons d'eau potable, d'électricité, de routes bitumées... La dignité de chacun est totalement bafouée et personne ne veut prendre en charge nos multiples, voire nos délicates préoccupations qui prennent, au fil des ans, une ampleur plus qu'inquiétante. Hier, c'était le spectre du terrorisme, de l'angoisse et de la terreur. Aujourd'hui que la situation sécuritaire s'est quasiment améliorée, c'est dans la misère et dans la désolation que nous nous engouffrons. Nous sommes, à chaque fois que nous rencontrons un responsable, abreuvés de promesses qui n'ont jamais connu une concrétisation sur le terrain. Pour la énième fois, nous demandons au wali d'intervenir et de prendre sérieusement notre fâcheuse situation en considération. Dans le cas contraire, nous réoccuperons les bidonvilles en zones urbaines. Nous en avons marre !», préviennent enfin des villageois dans plusieurs localités rurales du sud-ouest du chef-lieu de la wilaya. Education Fin du sit-in des enseignants contractuels Après avoir crié au scandale, suite à l'affichage des résultats du concours de sélection pour l'enseignement primaire, les enseignants contractuels affectés depuis plusieurs années dans des établissements scolaires se trouvant dans des zones rurales, et qui observaient depuis plusieurs semaines un important sit-in devant le siège de la direction de l'éducation de la wilaya, viennent d'arrêter définitivement leur mouvement de protestation. C'est suite à une réunion de travail tenue dernièrement au siège de ladite direction que ces professionnels du secteur éducatif ont décidé unanimement de cesser leur sit-in. «Si nous venons de décider de l'arrêt de notre mouvement revendicatif, c'est parce que nous faisons totalement confiance aux responsables du secteur de l'éducation qui se sont engagés, en présence des autorités sécuritaires de la wilaya, à trouver des solutions à nos préoccupations qui restent nombreuses et inquiétantes. Il y a déjà des semaines entières que nous nous sommes livrés à ce mouvement déterminant qui a finalement porté ses fruits. Nous souhaitons que les promesses et les engagements avancés par ces mêmes responsables et, à leur tête, le directeur de l'éducation, soient tenus et concrétisés. Notre souffrance a trop duré et il est vraiment temps qu'on s'occupe de notre situation professionnelle», disent de nombreux enseignants contractuels rencontrés. Pour ce qui est du problème à l'origine du mouvement revendicatif en question, nos mêmes interlocuteurs expliquent : «Grands furent notre étonnement et notre désolation quand nous avons pris connaissance des résultats du concours auquel nous avions pris part en tant qu'enseignants contractuels – en exercice depuis de longues années – afin d'être titularisés. Nous étions tous affectés dans des établissements scolaires extrêmement isolés et exercions dans des conditions difficiles, particulièrement en matière d'hébergement et de restauration. Notre expérience dans le domaine est considérable puisque nous participions, à chaque fois, à des journées pédagogiques et d'étude programmées régulièrement par notre tutelle administrative. Cet examen de passage pour la titularisation était pour chacun de nous une véritable lueur d'espoir. Malheureusement, aucun ne figure parmi les lauréats. Trafic routier : le calvaire des bouchons La circulation automobile dans le périmètre urbain de la ville de Chlef, particulièrement à la sortie ouest de la RN4 est devenue, depuis le début de la saison chaude, dense et difficile. En effet, les nombreux embouteillages qui se forment, à longueur de journée, dans plusieurs endroits sensibles de la ville provoquent, sur de longues distances, une paralysie totale du trafic automobile. «La situation est devenue insupportable. Outre les bruits assourdissants et la pollution, d'interminables bagarres et insultes éclatent çà et là entre les automobilistes qui, très souvent, n'arrivent plus à se contrôler. Même les agents de l'ordre public censés réguler la circulation routière, trouvent d'énormes difficultés à accomplir convenablement leur mission. Ceux qui provoquent le plus d'anarchie et de perturbation, ce sont les nombreux minibus qui sillonnent n'importe comment la ville et ses alentours. Ces derniers sont également à l'origine d'accidents car ils ne respectent pas le code de la route», se désole un ancien chauffeur de taxi pris dans un embouteillage à Hay Bensouna à la sortie ouest de la ville. «Si la ville de Chlef se trouve confrontée aujourd'hui à cette intolérable situation qui touche le trafic routier, c'est parce qu'elle n'a jamais fait l'objet d'un véritable plan de circulation. C'est un vrai calvaire que nous subissons quotidiennement. Toutes les routes et ruelles de la ville «regorgent» de véhicules qui non seulement circulent au ralenti, mais encore ne trouvent pas d'endroit pour stationner !», s'exclame M. Farid fonctionnaire à la wilaya qui fait savoir dans la foulée que contrairement au passé, il met aujourd'hui beaucoup plus de temps pour couvrir le trajet entre son domicile et son lieu de travail. A propos des feux tricolores qui ne fonctionnent plus à travers l'ensemble de la ville de Chlef, de nombreux automobilistes ont fait savoir que leur remplacement doit impérativement se faire. «Cela fait des années que ces importants signaux qui contribuaient efficacement à la régulation du trafic routier à l'intérieur de la ville, ne fonctionnent plus pour des raisons que nous ignorons. Pourtant, ils sont implantés presque partout dans toute la ville et jouaient, des années durant, un rôle prépondérant en matière de contrôle et de fonctionnement de la circulation routière. Leur remise en service est donc nécessaire afin de désengorger nos routes et nos ruelles !», souhaitent de nombreux conducteurs de véhicules qui se souviennent toujours des années où ces mêmes feux avaient fonctionné pour la première fois à Chlef, «ce qui nous permettait de conduire aisément, et ce dans de très bonnes conditions contrairement à aujourd'hui». De nouvelles structures pour la gendarmerie nationale l De nouvelles structures pour la Gendarmerie nationale seront prochainement réalisées à travers plusieurs communes de la wilaya. Selon nos différentes sources, les projets en question concernent la réalisation de cinq brigades notamment à El-Hadjadj (daïra de Ouled Ben Abdelkader), à Bénaïria (daïra de Zeboudja) à Bréra et Oued Goussine (daïra de Béni-Haoua) ainsi qu'à Moussadek dans la daïra d'Abou El-Hassane. Les mêmes sources ont également indiqué que la réalisation de ces brigades dont les travaux seront incessamment lancés, intervient dans le cadre du plan quinquennal 2010-2014. «Ces brigades assureront, une fois mises en service, la sécurité des lieux et des personnes au niveau des localités éloignées et particulièrement rurales qui ont beaucoup souffert, rappelons-le, de sabotages durant la décennie noire. 31 des 35 communes que compte la wilaya disposeront des services de la Gendarmerie nationale. Seule la commune de Béni-Bouateb se trouvant à l'extrême sud-est du chef-lieu de la wilaya en sera dépourvue. Mais cela ne veut aucunement dire que cette importante et riche région de la wilaya de par son patrimoine forestier et ses nombreuses montagnes est oubliée ou abandonnée. Bien au contraire, elle est régulièrement sécurisée par nos différentes brigades de la Gendarmerie nationale de plusieurs communes avoisinantes», précisent encore nos mêmes sources.