Un peu partout dans le monde, on signale l'existence de monuments préhistoriques ou protohistoriques qui constituent, par leurs dimensions gigantesques, une énigme. Tout aussi énigmatique est l'agencement des matériaux utilisés qui ont dû, par leur taille et leur poids, nécessiter l'emploi de moyens techniques (transport et lévitation) que l'homme, à ces époques éloignées, ne devait pas posséder. On songe aux fameux menhirs, énormes pierres taillées plantées verticalement dans le sol, ou aux dolmens, pierres également plantées dans le sol et surmontées de grandes dalles, tout aussi gigantesques. On les retrouve en grande quantité en Bretagne et au pays de Galles où ils passent pour des éléments de la culture celtique, mais on en a signalé également ailleurs : en Europe, en Asie, et même en Afrique (Algérie). Les légendes recueillies un peu partout dans le monde rattachent l'art des menhirs et des dolmens à des races de géants qui auraient, aux temps immémoriaux, peuplé la terre. Selon certains auteurs, comme le Français D. Seurat, les menhirs figuraient les ancêtres des géants et les dolmens leur servaient d'autels. Des constructions plus complexes, comme celle de Stonehenge, dans le Wiltshire, en Angleterre, auraient servi de temples à ces peuples de géants. On ignore tout des rites pratiqués sur ces lieux ainsi que des religions qui les ont inspirés, mais aujourd'hui encore à Stonehenge, chaque année la foule vient assister, le jour le plus long de l'année, au lever du soleil qui dessine,, en passant par une ouverture du temple, un cercle de lumière.