Résumé de la 154e partie n On continue à débattre du passé résistant de Petiot. Une résistante qu'il cite affirme ne l'avoir jamais vu. Un avocat de l'accusation demande à l'interroger. Maître Véron s'adresse à Petiot. — Petiot, lui dit-il, vous soutenez avoir participé à la Résistance. Petiot le regarde avec mépris. — Oui ! — je suppose que vous vous êtes battu dans les maquis ? — Oui, dit Petiot. — vous avez participé aussi à des actions de sabotage ? — Oui... et à plusieurs même ! L'avocat hoche la tête. — Vous êtes donc en mesure de nous expliquer comment on manipule le plastique ! Petiot, surpris par la demande, bredouille. — Là, il faut donner des explications techniques... — Nous vous écoutons ! — Ce n'est pas le lieu... On ne peut traiter à la légère un tel sujet... L'avocat a un sourire ironique. — Pourquoi vous ne dites pas tout simplement que vous ne savez pas manipuler le plastique... voire que vous n'avez jamais vu d'explosif de votre vie ! Petiot se lève, le visage empourpré : — Taisez-vous... Vous êtes connu pour être l'avocat des juifs ! Un brouhaha d'indignation s'élève dans la salle. Le président doit réclamer à plusieurs reprises le silence. — si l'on continue, je fais évacuer la salle ! Le silence revient. Maître Véron redemande la parole. Cette fois-ci, il ne s'adresse pas à l'accusé pour l'interroger mais aux jurés. — messieurs, vous avez tous entendu ce que cet homme vient de dire. Regardez-le : voilà celui qui prétendait aider les juifs à échapper aux nazis : un antisémite ! Petiot tente de se défendre : — Je ne suis pas antisémite ! Il s'adresse lui aussi aux jurés. — Mon réseau a permis à plusieurs juifs d'échapper aux camps de concentration et à la mort. Au lieu de m'accuser d'antisémitisme, on devrait me féliciter ! Je regrette ce que je viens de dire sous l'effet de la colère ! Mais le charme est brisé : Petiot n'inspire plus de sympathie. Et quand il lance pour la énième fois : «Ce sont les nazis et la presse collaborationniste qui a monté toute l'affaire ! Plus personne ne le croit ! le brouhaha reprend. — silence, silence ! crie le président. Petiot sent qu'il vient de perdre la partie. (à suivre...)